La Bourse de Paris a terminé lundi en forte hausse après deux séances de recul, le CAC 40 gagnant 2,30%, soutenu par des annonces de fusions-acquisitions aux Etats-Unis.
L'indice vedette a gagné 85,86 points à 3.825,00 points dans un volume d'échanges de 3,125 milliards d'euros. Vendredi, il avait perdu 1,66% et enregistré sa deuxième séance de baisse consécutive.
Sur les autres places européennes, Francfort a gagné 2,78% après la réélection d'Angela Merkel au poste de chancelière, Londres 1,64% et l'Eurostoxx 50 2,37%.
"On est en train de gommer les pertes de la semaine dernière et de balayer les craintes du G20", a indiqué Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée. Le CAC 40 avait perdu 2,32% la semaine dernière.
"Le marché attendait beaucoup du sommet du G20 notamment en ce qui concerne les banques, mais il y a beaucoup d'intentions et peu de choses dans les faits", a-t-il indiqué, ce qui a soulagé les titres du secteur bancaire qui ont terminé en nette hausse, à l'image de Société Générale (+4,66% à 55,45 euros).
Le rebond enregistré lundi est "un peu violent", a estimé le gérant d'actions, mais s'explique par un contexte économique favorable grâce notamment à la réélection d'Angela Merkel en Allemagne.
"Le marché a applaudi cette élection. Le fait qu'il y ait une majorité aussi nette améliore la capacité de Merkel à maintenir sa politique", a-t-il estimé.
En outre, des annonces de fusions-acquisitions aux Etats-Unis, dont celle du fabricant de photocopieurs Xerox sur un groupe de services aux entreprises pour 6,4 milliards de dollars, ont animé les marchés en l'absence de statistiques.
La semaine devrait toutefois être fournie sur le plan macroéconomique, puisque sont attendus vendredi les chiffres de l'emploi américain, considérés comme les statistiques les plus importantes des marchés. "Des destructions moins fortes sont anticipées par le consensus mais le taux de chômage progresserait encore de 0,1 point" à 9,8%, estimait Christian Parisot, économiste chez le courtier Aurel dans une note.
Le secteur de la construction a été bien orienté: Saint Gobain a terminé en tête du CAC 40 (+4,78% à 35,04 euros), Lafarge a gagné 3,55% à 61,50 euros et Vinci 3,49% à 39,45 euros.
Carrefour a gagné 3,08% à 31,80 euros. Le numéro deux mondial de la distribution "envisage de céder ses activités dans les pays émergents" sous "la pression de ses deux principaux actionnaires", Colony Capital et Bernard Arnault (13,5% du capital), selon un article du Monde daté de mardi.
EDF a pris 2,48% à 39,89 euros et Veolia Environnement 1,20% à 26,23 euros, alors qu'un rapprochement entre les deux groupes n'est pas écarté. Le groupe de services Veolia Environnement réunit son conseil d'administration lundi "en début de soirée", afin de modifier la gouvernance du groupe après l'annonce de la nomination de son PDG, Henri Proglio, à la tête d'EDF.
Sur le CAC 40, Essilor, valeur défensive par essence et donc peu liée à la conjoncture, a perdu 0,98% à 37,96 euros.
En forte baisse dans la matinée, Vallourec a fini par se reprendre (+0,73% à 117,25 euros). Le président du directoire a dit s'attendre à une "baisse significative" de la marge opérationnelle au cours des prochains trimestres.