Les marchés européens ont inscrit de nouveaux plus hauts 2009 grâce à une série de résultats supérieurs aux attentes. L'indice CAC 40 est ainsi monté jusqu'à 3724,34 points. Après avoir été dopé par le relèvement des prévisions de ventes d'Intel en milieu d'après-midi, le soufflé est un peu retombé en raison de l'essoufflement de Wall Street. A Paris, les résultats de Bouygues, Carrefour, Lagardère et L'Oréal ont été très bien accueillis. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,22% à 3693,14 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 1% à 2086,03 points.
A Milan, l'action Intesa Sanpaolo a progressé de 2,93% à 3,07 euros, dopée par une performance bien meilleure que prévu au deuxième trimestre. Sur cette période, la plus importante banque de détail en Italie a réalisé un bénéfice net de 513 millions d'euros contre 1,358 milliard d'euros, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Reuters ont été positivement surpris : ils visaient en moyenne 419 millions d'euros. Intesa Sanpaolo a enregistré des provisions et des dépréciations pour un montant total de 1,216 milliard d'euros contre 449 millions un an plus tôt.
Bouygues (+ 9,14% à 35,095 euros) a affiché la seconde plus forte hausse de l'indice CAC 40 après avoir dévoilé hier soir des résultats semestriels supérieurs aux attentes. La performance opérationnelle du conglomérat a ainsi été nettement meilleure au deuxième trimestre qu'au premier trimestre. L'action bénéficie des commentaires positifs des analystes sur sa performance. Parmi ceux-ci, Oddo Securities a relevé sa recommandation d'Alléger à Accumuler et CM-CIC Securities de Conserver à Accumuler.
Lagardère s'est, lui, adjugé 7,64% à 30,45 euros grâce à une performance meilleure qu'attendue et des perspectives qui s'améliorent. Le groupe a réalisé au premier semestre un résultat net consolidé part du groupe de 318 millions d'euros contre 572 millions d'euros, un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant (resop) consolidé a reculé de 27% à 186 millions d'euros, ce qui est supérieur au consensus Reuters de 167 millions d'euros. Le groupe de médias a souligné que cette baisse découlait « quasi-exclusivement de l'impact de la contraction des ventes publicitaires ».
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,2% en juillet, après avoir gagné 0,6% en juin. Les revenus sont restés stables, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,2%.
L'indice des prix PCE est resté stable en juillet, après une hausse de 0,5% en juin.
L'indice définitif de la confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois d'août est ressorti à 65,7, contre 64,5 attendu par le marché et 66 en juillet.
L'indice du sentiment économique mesuré par la Commission européenne s'est établi à 80,6 en août, contre 76 en juillet. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un indice de 78 en juin. Le climat des affaires s'est également amélioré, avec un indice qui est passé de -2,71 à -2,21. Le consensus était de -2,48.
Les industriels français s'attendent désormais à une baisse de leurs investissements de 23% dans l'industrie manufacturière et de 21% dans l'ensemble de l'industrie cette année, selon l'enquête de juillet de l'Insee. En avril, ils anticipaient un recul de respectivement 21% et 18%.
A la clôture, l'euro cote 1,4357 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.