Les marchés européens ont inscrit de nouveaux plus hauts 2009 grâce à une série de résultats supérieurs aux attentes. L'indice CAC 40 est ainsi monté jusqu'à 3705,77 points. Aux Etats-Unis, le fabricant de PC, Dell, a ainsi publié des résultats meilleurs que prévu après la clôture de Wall Street. Cette publication a eu un effet positif sur les valeurs technologiques européennes. A Paris, les résultats de Bouygues, Carrefour, Lagardère, L'Oréal ont été très bien accueillis. Une peu avant 12h30, l'indice CAC 40 gagne 1,39% à 3699,14 points et le FTSE Eurotop 100 1,22% à 2090,70 points.
Bouygues (+ 7,04% à 34,42 euros) affiche la seconde plus forte hausse de l'indice CAC 40 après avoir dévoilé hier soir des résultats semestriels supérieurs aux attentes. La performance opérationnelle du conglomérat a ainsi été nettement meilleure au deuxième trimestre qu'au premier trimestre. L'action bénéficie des commentaires positifs des analystes sur sa performance. Parmi ceux-ci, Oddo Securities a relevé sa recommandation d'Alléger à Accumuler et CM-CIC Securities de Conserver à Accumuler.
Pour sa part, L'Oréal gagne 6,28% à 68,75 euros, soutenu par des résultats semestriels supérieurs aux attentes. Le groupe a réalisé un résultat net part du groupe, hors éléments non récurrents, de 1,211 milliard d'euros, en recul de 3,6%. Le résultat d'exploitation s'est établi à 1,374 milliard d'euros, en baisse de 8,3%. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat net de 1,081 milliard d'euros. Le directeur général du numéro un mondial des cosmétiques Jean-Paul Agon a également indiqué qu'il restait "prêt" à réaliser des acquisitions "stratégiques".
Lagardère s'adjuge, lui, 5,37% à 29,81 euros grâce à une performance meilleure qu'attendue et des perspectives qui s'améliorent. Le groupe a réalisé au premier semestre un résultat net consolidé part du groupe de 318 millions d'euros contre 572 millions d'euros, un an plus tôt. Le résultat opérationnel courant (resop) consolidé a reculé de 27% à 186 millions d'euros, ce qui est supérieur au consensus Reuters de 167 millions d'euros. Le groupe de médias a souligné que cette baisse découlait « quasi-exclusivement de l'impact de la contraction des ventes publicitaires ».
Les chiffres macroéconomiques
L'indice du sentiment économique mesuré par la Commission européenne s'est établi à 80,6 en août, contre 76 en juillet. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un indice de 78 en juin. Le climat des affaires s'est également amélioré, avec un indice qui est passé de -2,71 à -2,21. Le consensus était de -2,48.
Les industriels français s'attendent désormais à une baisse de leurs investissements de 23% dans l'industrie manufacturière et de 21% dans l'ensemble de l'industrie cette année, selon l'enquête de juillet de l'Insee. En avril, ils anticipaient un recul de respectivement 21% et 18%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent le revenu, la consommation des ménages et l'indice des prix PCE pour le mois de juillet à 14h30. L'indice définitif de la confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois d'août sera dévoilé à 15h55.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4355 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour... Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.