Les prix du pétrole se sont légèrement repliés mercredi à New York, après cinq séances de hausse, en réaction à une nouvelle progression, attendue, des stocks pétroliers aux Etats-Unis.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre, nouveau contrat de référence, a terminé à 65,40 dollars, en recul de 21 cents par rapport à son cours de clôture de mardi.
A Londres en revanche, sur l'InterContinentalExchange, le baril de brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 34 cents à 67,21 dollars.
En nette baisse à l'ouverture, les cours ont connu une évolution erratique après la publication des statistiques hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE), ressorties "conformes aux attentes", ont relevé les analystes de Morgan Stanley.
Le DoE a fait état d'une baisse des stocks de brut de 1,8 million de barils la semaine dernière, compensée par une hausse des réserves de produits raffinés (+1,8 million de barils pour les distillats, +800.000 barils pour l'essence).
"L'évolution sur un an de la demande s'améliore", ont noté ces analystes. "Mais la demande reste faible et les stocks de produits pétroliers ont progressé malgré des raffineries qui ont fonctionné à des cadences plus faibles que prévu".
Sur les quatre dernières semaines, la consommation de produits pétroliers des Américains s'établit en moyenne à 18,6 millions de barils par jour (mbj), soit une baisse qui se modère à 4,8% par rapport à la même période de 2008. La consommation d'essence, très surveillée l'été, période de grands déplacements en voiture, a elle augmenté de 0,7%.
"Les stocks de produits raffinés augmentent tous à des niveaux extrêmes", a souligné Nic Brown, de Natixis. "Même les stocks d'essence approchent de leur plus haut niveau depuis 10 ans pour la saison."
Les analystes de Morgan Stanley ont noté que si les cours avaient effacé une partie de leurs pertes après la diffusion de ces chiffres, c'est surtout parce qu'ils étaient meilleurs que ceux qu'avait publiés la veille l'American Petroleum Institute (API).
Cet organisme, qui représente l'industrie, avaient estimé que les réserves de brut étaient partis à la hausse la semaine dernière, ce qui a été contredit par le DoE.
Autre facteur de soutien pour les prix, selon les analystes de Barclays Capital, "les chiffres des douanes chinoises du mois de juin ont confirmé la vigueur de la demande chinoise de pétrole".
"Avec une production à un niveau record dans les raffineries en juin, les importations nettes de brut par la Chine ont vigoureusement progressé, pour le troisième mois d'affilée, pour atteindre 3,98 mbj", leur niveau le plus élevé depuis mars 2008, ont-ils précisé.