La Bourse de Paris est repartie à la baisse jeudi, le CAC 40 cédant 0,95% à la clôture, après un indicateur immobilier américain jugé décevant.
L'indice vedette a abandonné 31,16 points à 3.263,70 points, mettant fin à quatre séances consécutives de hausse. Les volumes sont quant à eux restés modestes avec 2,657 milliards d'euros échangés.
Depuis le 1er janvier, le CAC a pris 1,42%.
Sur les autres places européennes, Londres a perdu 0,65%, Francfort 1,36% et l'Eurostoxx 50 0,93%.
"Le marché a navigué au gré des statistiques américaines", a expliqué à l'AFP Wilfried Beau, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
Le marché, qui était en nette baisse, a un peu réduit ses pertes en milieu d'après-midi, grâce au bond des commandes de biens durables aux Etats-Unis (+1,9% contre 0,5% attendu).
Mais il a accusé le coup, après un indicateur immobilier décevant. Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont en effet augmenté en avril (+0,3%), mais moins que prévu par les économistes.
Cet indicateur a aussi réservé des mauvaises surprises puisque "le taux de défaillance sur hypothèque a atteint 9,12% au premier trimestre, ce qui est extrêmement élevé", relève le gérant d'actions.
"On est en période de réflexion, de consolidation, le marché n'arrive pas à prendre une tendance nette", a par ailleurs constaté Wilfried Beau.
Face à cette hésitation, "les volumes restent faibles", a-t-il ajouté.
Les valeurs de la construction ont enregistré les plus mauvaises performances du CAC 40: Saint-Gobain a perdu 6,56% à 25,37 euros et Bouygues 5,40% à 29,02 euros.
Dans le secteur, le britannique Wolseley, numéro un mondial de la plomberie et du chauffage, table sur une poursuite de la détérioration de ses principaux marchés au moins jusqu'au début de 2010.
Les valeurs liées à l'automobile ont souffert: Peugeot (-1,28% à 20,75 euros) et Renault (-0,81% à 26,48 euros) et Michelin (-1,11% à 41,74 euros).
Dans le feuilleton sur le sort de General Motors, dont les perspectives de faillite se précisent, les créanciers du constructeur se sont vu proposer un échange à des conditions plus favorables de leur dette contre des actions par le Trésor américain.
Les financières ont aussi fini dans le rouge. Axa a perdu 3,96% à 13,11 euros, Crédit Agricole 1,74% à 10,17 euros et Société Générale 1,74% à 39,80 euros.
TF1 a lâché 1,88% à 7,84 euros, après l'annonce de négociations exclusives avec Claude Berda pour le rachat pour 192 millions d'euros de 100% de la chaîne de la tnt gratuite NT1, et de 40% de la chaîne TMC, dont TF1 possède déjà 40% du capital.
Alcatel-Lucent (-1,51% à 1,75 euro) va demander à ses actionnaires, lors de l'assemblée générale du groupe vendredi, l'autorisation de procéder à des émissions d'actions ou d'obligations convertibles, affirme son président non-exécutif Philippe Camus dans un entretien aux Echos jeudi.
Maurel et Prom a en revanche grimpé de 2,35% à 12,43 euros. La société d'exploration pétrolière a signé l'accord de vente définitif de sa filiale colombienne Hocol à la compagnie publique colombienne Ecopetrol, pour 742 millions de dollars.
Enfin, Sanofi-aventis (+1,40% à 40,01 euros) a profité de la conclusion d'accords de licence mondiale et de recherche avec la société de biotechnologie américaine Exelixis sur des traitements de tumeurs malignes, pour un montant d'un milliard de dollars.