(AOF / Funds) - Les conditions semblent de nouveau réunies pour se repositionner avec conviction sur les obligations convertibles, estime Edmond de Rothschild Asset Management. Il rappelle que 2008 a été une année « noire » pour cette classe d'actifs qui a été impactée par la baisse des marchés actions et plus principalement par la crise financière : quatre années de progression ont ainsi été effacées.
« Les obligations convertibles sont aujourd'hui bon marché et présentent des caractéristiques techniques attrayantes », affirme le gestionnaire d'actifs. Elles offrent en effet un rendement obligataire moyen de près de 10%, pour un delta de 20% sur des émissions de qualité, et ont en moyenne une maturité courte de 2,5 ans. Il rappelle que le delta mesure le degré de l'exposition de l'obligation convertible à la performance de l'action sous-jacente.
« Elles permettent ainsi, à un prix d'entrée faible historiquement, de bénéficier du potentiel de rebond du marché actions mais avec une volatilité bien inférieure », explique-t-il. Edmond de Rothschild AM prévient cependant que le risque, bien que très faible, d'une seconde crise de liquidité réapparaisse n'est pas à écarter.
En termes sectoriel, il privilégie trois secteurs en particulier : les télécommunications, les pharmaceutiques et les raffineries. « Ces choix sectoriels sont en ligne avec les convictions de nos gérants actions européennes », précise-t-il. Sur ces secteurs, il favorise les crédits de bonne qualité, avec des notations comprises entre AAA et AA.
En termes géographique, le gestionnaire accorde « très clairement » sa faveur à l'Europe car les autres zones font actuellement face à des difficultés structurelles.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
obligation convertible (OC) : Obligation susceptible d'être convertie en un nombre déterminé d'autres titres de la même société (généralement des actions) au cours d'une certaine période. Les conditions de conversion sont déterminées par la société emprunteuse lors de l'émission de l'obligation.