Les marchés européens ont, sans surprise, terminé dans le rouge après une journée définitivement orientée à la baisse. Sur fond de résultats d'entreprises médiocres et d'indicateurs économiques décevants, l'Europe a accentué son repli dans l'après-midi dans le sillage de Wall Street. Malgré un léger revirement à la hausse en toute fin de séance, les principaux indices ont terminé en berne. Ainsi, seules deux valeurs du CAC 40 ont réussi à finir la journée dans le vert. A la clôture, l'indice phare parisien cédait 2,09% à 2 964,34 points et l'Eurofirst 80 perdait 2,23% à 2 815,45 points.
BT Group (- 8,56% à 96,20 pence) a poursuivi sa plongée dans les abysses boursiers, lesté par Global Services, sa filiale spécialisée dans les services d'informatique de réseau à destination des grandes entreprises. Le quatrième profit warning de cette division depuis octobre a entraîné l'opérateur télécoms britannique sur son plus bas historique à 94,50 pence. Le bureau d'études OVUM attribue ces difficultés au fait que cette division n'arrive pas à réduire ses coûts aussi vite que prévu. Les autres activités (vente au détail, gros et gestion du réseau) se sont bien comportées.
L'action EDF a plongé de 7,48% à 32,89 euros à l'issue de la séance. Le marché a réagi négativement aux résultats annuels et aux perspectives présentées par le groupe ce matin. Pénalisé par l'effet de la prolongation en France de certains tarifs réglementés, le résultat net part du groupe accuse une chute de 39,5% et de son résultat brut d'exploitation (Ebitda) de 6,4%. Pour 2009, EDF se contente de tabler sur une hausse organique "modéré" de son Ebitda. Pas de quoi satisfaire des investisseurs par ailleurs déçus par le montant du dividende 2008, identique à celui de 2007.
Capgemini (- 9,05% à 25,73 euros) a connu la plus forte baisse de l'indice CAC 40 après avoir annoncé que son chiffre d'affaires du premier semestre, à taux de change et périmètre constants, pourrait reculer jusqu'à 2%. Facteur aggravant, le spécialiste des services et du conseil a précisé qu'il ne disposait pas d'une visibilité suffisante au-delà de cet HORIZON en raison d'un niveau d'incertitude « particulièrement élevé ».
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle s'est contractée de 2,6% au mois de décembre en zone euro. Cette baisse est supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un recul de 2,1% seulement.
Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont augmenté de 1% en janvier alors que la marché tablait sur un recul de 0,8%. Hors automobiles, les ventes ont progressé de 0,9% à comparer à un consensus de -0,5%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis durant la semaine close le 7 février ont reculé à 623 000 après 631 000 la semaine précédente (626 000 en première estimation). Le consensus tablait cependant sur 610 000 inscriptions.
Aux Etats-Unis, les stocks des entreprises ont reculé de 1,3% en décembre selon le département du Commerce. Le marché attendait une baisse de 0,9%. Il s'agit de la plus forte baisse des stocks depuis celle de 1,5% d'octobre 2001.
L'euro cotait 1,2810 face au dollar américain à la clôture.