Les marchés actions européens évoluaient dans le rouge à la mi-séance après une série de résultats mitigés. A Paris, EDF plombe la tendance avec une forte chute après des chiffres inférieurs aux attentes. Même chose pour Capgemini, dont les perspectives incertaines inquiètent les investisseurs. Les marchés européens pâtissent par ailleurs de la baisse des marchés asiatiques ce matin sur fond de craintes concernant l'économie mondiale. A la mi-séance, l'Eurofirst 80 cédait 1,86% à 2 826,04 points tandis que le CAC 40 reculait de 2 977,41 points.
L'action EDF plonge de 7,96% à 32,77 euros après avoir été réservée à la baisse. Le marché réagit négativement aux résultats annuels et aux perspectives présentées par le groupe ce matin. Pénalisé par l'effet de la prolongation en France de certains tarifs réglementés, le résultat net part du groupe accuse une chute de 39,5% et de son résultat brut d'exploitation (Ebitda) de 6,4%. Pour 2009, EDF se contente de tabler sur une hausse organique "modéré" de son Ebitda. Pas de quoi satisfaire des investisseurs par ailleurs déçus par le montant du dividende 2008, identique à celui de 2007.
Capgemini (- 6,01% à 26,59 euros) affiche la seconde plus forte baisse de l'indice CAC 40 après avoir annoncé que son chiffre d'affaires du premier semestre, à taux de change et périmètre constants, pourrait reculer jusqu'à 2%. Facteur aggravant, le spécialiste des services et du conseil a précisé qu'il ne disposait pas d'une visibilité suffisante au-delà de cet HORIZON en raison d'un niveau d'incertitude « particulièrement élevé ».
Rexel chute de 11,05% à 4,57 euros, après avoir sombré dans le rouge au quatrième trimestre, avec une perte de 62,8 millions d'euros contre un bénéfice net de 56,4 millions sur la même période l'année précédente. Cette perte fait suite à une charge non récurrente de 125 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du distributeur de matériel électrique a par ailleurs connu une croissance de 25,7% en données publiées (à 3,42 milliards d'euros), mais recule de 6,7% en données comparables.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle s'est contractée de 2,6% au mois de décembre en zone euro. Cette baisse est supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un recul de 2,1% seulement.
L'euro cotait 1,2830 face au dollar américain à la mi-séance.