Les marchés européens sont attendus en baisse après leur hausse de la semaine dernière. Les investisseurs attendent pour les prochains jours l'adoption du plan de relance de Barack Obama par le Congrès et la présentation des modalités du nouveau plan de sauvetage du secteur financier. Celle-ci a été retardée car, selon Bloomberg, l'administration Obama hésite encore sur la façon dont elle souhaite régler le problème des « actifs toxiques » des banques. A Paris, le secteur automobile sera au coeur de l'actualité alors qu'il devrait recevoir un prêt de l'Etat d'environ 6 milliards d'euros.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi une nouvelle bougie blanche de 90 points. L'analyse japonaise des chandeliers dévoile que la pression acheteuse reste forte. De plus, la clôture proche des plus hauts de la séance est un signe facteur technique favorable. Ensuite, le débordement de la résistance à 3100 points (précédent sommet) permet de libérer les énergies haussières et représente un fort signal d'achat. Enfin, la bonne clôture des indices américains constitue également un soutien de poids pour le CAC 40. Tous ces éléments techniques militent en faveur d'une reprise de la dynamique haussière de l'indice. C'est pourquoi, le bureau d'études DayByDay devient positif sur le CAC 40 avec comme objectif les résistances à 3218 points et 3340 points.
Les valeurs à suivre
AURES
Aures a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires consolidé en hausse de 6% à 27,921 millions d'euros. "Alors que le troisième trimestre accusait une baisse de 3,3%, le dernier trimestre a égalé celui de 2007. Si l'on conserve un taux constant entre la parité Livre/Euro, la progression du groupe se situe à + 8,3%", a commenté l'équipementier informatique. Evoquant ses perspectives, le groupe a estimé que le "contexte économique rendait toute prévision hasardeuse". "Néanmoins, la très bonne santé du groupe Aures permet d'envisager l'année 2009 avec sérénité", a-t-il ajouté.
BONGRAIN
Bongrain a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires en hausse de 4% à 3,555 milliards d'euros contre 3,419 milliards d'euros pour la même période de l'année précédente. A périmètre et taux de change constants, le chiffre d'affaires progresse de 1,8 %, a indiqué le producteur de spécialités fromagères. Au quatrième trimestre, l'activité des Produits Fromagers a bien résisté dans un contexte économique difficile, grâce à la qualité de l'offre et à des actions commerciales bien ciblées, a indiqué le groupe.
CARREFOUR
Carrefour, deuxième distributeur mondial et numéro un européen, et le groupe Label'Vie,
2ème opérateur de supermarchés au Maroc, ont signé un accord de franchise exclusif sur le territoire
marocain. Cet accord prévoit le développement d'hypermarchés sous l'enseigne Carrefour. "Grâce à cet accord, les consommateurs marocains bénéficieront très prochainement du concept de distribution alimentaire Carrefour, un modèle qui a fait ses preuves dans le monde entier", se félicite le groupe dans un communiqué.
RENAULT/PEUGEOT
L'Etat devrait consentir un prêt d'environ 6 milliards d'euros sur cinq ans aux constructeurs automobiles français, qui serait réparti à 50-50 entre Peugeot et Renault, révèle « Les Echos ». En échange, les deux groupes devront donner des garanties de « non-délocalisation »pour les prochaines années. Le gouvernement prône aussi la modération concernant les dividendes. Le taux de ce prêt sera « légèrement inférieur » à celui auquel Peugeot et Renault auraient pu prétendre sur le marché, mais il sera indexé sur leurs performances opérationnelles, précise le quotidien.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique économique d'importance n'est attendue.
Ce matin, l'euro cote 1,29 face au dollar.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont terminé la séance en nette hausse, portés comme les bourses américaines par les espoirs suscités par le plan de relance du gouvernement Obama. A Paris, la tendance a été soutenue notamment par le secteur du luxe, qui a profité largement des chiffres annoncés par LVMH et Hermès. Le secteur de l'automobile était également à l'honneur, avec de fortes progression des deux constructeurs nationaux. A la clôture, le CAC 40 affichait une hausse de 1,84% à 3 122,79 points tandis que l'Eurofirst 80 connaissait une embellie de 2,33% à 2 972,27 points.
Vendredi à Wall Street
Wall Street a fini la semaine sur les chapeaux de roue, emmené par les valeurs financières. Les investisseurs ont décidé de regarder au-delà des désastreux chiffres de l'emploi, qui est d'ailleurs un indicateur retardé de l'activité économique, pour se concentrer sur l'impact positif de futur plan de relance de Barack Obama. Ils ont aussi mis leurs espoirs dans un nouveau plan de sauvetage du secteur financier. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 2,70% à 8280,59 points et gagné 4,33% sur la semaine. Le Nasdaq Composite s'est adjugé respectivement 2,94% et 6,51% à 1591,71 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Taux directeur : Il s'agit du taux d'intérêt principal de chacune des banques centrales dans le cadre des prêts aux institutions financières commerciales. Le pilotage de ces taux est un instrument de politique monétaire, qui permet d'agir sur la vie économique d'un pays. Ainsi, lorsque celui-ci veut aider sa monnaie ou lutter contre l'inflation, il lui faut relever légèrement ses taux directeurs, tout en veillant à ne pas trop peser sur la croissance.
BCE (Banque Centrale Européenne) : La Banque centrale européenne (BCE) se veut avant tout la gardienne de la stabilité des prix à moyen terme dans la zone euro (Belgique, Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Finlande, Grèce), afin de protéger le pouvoir d'achat et de contribuer à l'instauration d'un ENVIRONNEMENT économique favorable. La BCE et les banques centrales nationales des 12 pays de la zone euro constituent ce qu'on appelle l'Eurosystème. Les banques centrales des trois Etats de l'Union européenne n'ayant pas encore adopté l'euro (Danemark, Suède et Royaume-Uni) ne participent pas au processus de décision concernant la politique monétaire unique.
Organe de décision suprême de la BCE, le conseil des gouverneurs (composé des six membres du directoire de la BCE et des douze gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro) est habilité à fixer les taux d'intérêt auxquels les banques commerciales et autres établissements de crédit peuvent obtenir de la monnaie (c'est-à-dire de la liquidité). Ces établissements jouent le rôle de canal de transmission de la politique monétaire vers l'ensemble des agents économiques. Ainsi, le conseil des gouverneurs pilote indirectement les taux d'intérêt pratiqués dans l'ensemble de l'économie de la zone euro, notamment les taux des prêts accordés par les banques commerciales aux ménages et aux entreprises et les taux de rémunération des dépôts des épargnants.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.