Les marchés actions européens reculent modestement après avoir enregistré de solides gains la semaine dernière. A Paris, le secteur automobile est bien orienté alors que le gouvernement s'apprêterait à prêter environ 6 milliards d'euros à Renault et Peugeot. Dans le secteur financier, Natixis se distingue à la hausse sur fonds de rumeurs de retrait de la cote. En revanche, le titre NYSE Euronext est sanctionné à la suite de la publication de résultats décevants. Vers 12h30, l'indice CAC 40 cède 0,17% à 3117,61 points et le FTSE Eurofirst 80 0,27% à 2964,23 points.
A Londres, Barclays gagne 7,16% à 112,30 après avoir dévoilé un bénéfice net 2008 de 4,38 milliards de livres (5 milliards d'euros), en recul de 1% seulement par rapport à l'exercice 2007. Le bénéfice imposable a en revanche chuté de 14% à 6,077 milliards de livres. Cette chute s'explique par des pertes et dépréciations d'actifs de 8,05 milliards de livres. Les éléments exceptionnels ont favorisé les comptes du groupe bancaire, avec notamment un gain d'acquisition de 2,26 milliards de livres suite au rachat des activités nord-américaines de Lehman Brothers.
A Paris, le titre Natixis figure parmi les plus fortes hausses du marché SRD, avec des gains de 6,19% à 1,25 euro. Les investisseurs misent sur un retrait de la cote de la banque d'affaires après la parution d'articles de presse évoquant un probable coup d'accélérateur concernant le rapprochement entre les Caisses d'épargne et les Banques populaires. Ce matin, le journal Les Echos annonçait que le gouvernement souhaitait accélérer la fusion prévue entre les deux actionnaires majoritaires de Natixis.
En revanche, le titre NYSE Euronext enregistré un repli de 6,25% à 16,81 euros, enregistrant la plus forte chute des valeurs du SRD dans un marché parisien mitigé. Les investisseurs sanctionnent le titre alors que le groupe a annoncé ce matin une perte nette de 1,338 milliard de dollars, soit 5,06 dollars par action pour le quatrième trimestre 2008, et de 738 millions de dollars, soit 2,78 dollars par action pour l'exercice 2008.
Les chiffres macroéconomiques
La Banque de France anticipe un recul de 0,6% du produit intérieur brut au premier trimestre 2009, selon une première estimation. Par ailleurs, l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie de l'institution financière s'est établi à 70 en janvier, en hausse de 3 points par rapport à décembre.
Ce matin, l'euro cote 1,2949 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.