L'indice CAC 40 s'apprête à achever l'année sur une baisse de plus de 40%. Si aucune valeur n'a été épargnée, les financières et cycliques ont été les plus sanctionnées. A contrario, les valeurs défensives (santé, énergie et télécoms) ont montré des signes de résistance.
Les financières ont subi de plein fouet les conséquences de la crise des subprimes. Dexia (-85% en un an) et Natixis (-82%) ont été les deux banques les plus affectées. La première en raison de son exposition au marché américain via sa filiale américaine de rehaussement de crédit FSA, la seconde en raison de l'importance de ses activités de marché.
Les cycliques ont été emportées par les craintes de récession mondiale. L'automobile a été le premier secteur industriel à s'enfoncer dans la crise. Confrontés au second semestre 2008 à une baisse brutale de la demande, les constructeurs français ont révisé à la baisse leurs objectifs annuels, réduit de 25% à 30% leur production et supprimé des milliers d'emplois. En un an, Renault aura abandonné plus de 83%, Peugeot plus de 76%. ArcelorMittal, important fournisseur du secteur automobile, a perdu lui 66% depuis le début de l'année.
L'effondrement de la demande des pays développés et les risques d'un ralentissement marqué des pays émergents ont lourdement pénalisé le secteur de la chimie (Rhodia : -84% en un an, Arkema : -73%) et de la construction (Lafarge : -64%, Saint-Gobain : -46%) et des infrastructures (Vinci : -41%).
Dans ce marasme, les valeurs réputées les plus défensives (Sanofi : -24% en un an, France Télécom : -17% et GDF Suez : -16%) ont évité la déroute.
(P-J.L)