L'orientation haussière des marchés américains n'a pas permis à leurs confrères européens de sortir la tête hors de l'eau. Les indices ont été particulièrement pénalisés par le recul des valeurs pétrolières qui sont les poids lourds des cotes européennes. D'autres secteurs sensibles au ralentissement économique ont aussi été bousculés : mines, automobiles… A Paris, les investisseurs ont apprécié la décision de Natixis de recentrer son activité de banque d'investissement. Le CAC 40 a clôturé en repli de 0,26% à 3225,90 points et le FTSE Eurofirst 80 en retrait de 0,44% à 3102,66 points.
A la Bourse de Copenhague, Bang & Olufsen a fait grise mine après avoir annoncé attendre une perte avant impôts comprise entre 260 et 380 millions de couronnes norvégiennes sur l'exercice 2008/09, clos fin mai. L'époque des fêtes de fin d'année aurait pourtant d- être propice pour le fabricant d'équipements électroniques haut de gamme, mais la crise est passée par là. Il y a un peu plus d'une semaine déjà, Sony avait annoncé un vaste plan de restructuration afin de répondre à l'effondrement de la demande.
Au sein de l'indice CAC 40, titre Société Générale (+ 5,63% à 36,02 euros) figure parmi les plus fortes progressions. Société Générale profite de la cession de sa filiale londonienne de gestion d'actifs SGAM UK au hedge fund GLG Partners. Cette société gère 8,2 milliards de dollars d'encours, soit environ 2,5% des actifs de SGAM. Le deal devrait être finalisé au premier semestre 2009.
Sur le marché SRD, le titre Natixis a fini sur un gain de 4,10% à 1,32 euro. Le marché a réagi de façon positive à une série d'annonces de la banque d'affaires. Celle-ci a annoncé la suppression de 840 postes d'ici à la fin 2009 dans sa banque de financement et d'investissement (BFI). Ces réductions d'effectifs, qui porteront sur 15% de la masse salariale, interviendront dans le cadre de la réorganisation de sa BFI vers des activités moins risquées. Le nombre d'employés passera à 4 860 fin 2009, contre 5 700 en mars 2008.
Les chiffres macroéconomiques
La conjoncture industrielle s'est de nouveau nettement dégradée, selon les chefs d'entreprise interrogés en décembre par l'Insee. L'indicateur synthétique du climat des affaires, qui résume leurs opinions, a reculé de six points à 73 et se situe désormais à son niveau le plus bas. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 78.
A la clôture, l'euro cote 1,3866 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.