Les marchés européens sont clairement orientés à la baisse. Les indices sont plombés par les secteurs les plus sensibles aux aléas économiques : mine, pétrole, industrie… A contrario, les quelques valeurs qui échappent à la baisse appartiennent aux secteurs défensifs : agroalimentaire, opérateurs télécoms, pharmacie… A Paris, les investisseurs apprécient la décision de Natixis de recentrer de son activité de banque de financement et d'investissement. Vers 14h00, l'indice CAC 40 perd 1,46% à 3186,84 points et le FTSE Eurofirst 80 1,05% à 3083,83 points.
La Banque nationale suisse a repris une première tranche d'actifs à UBS (-2,46% à 14,29 euros) via sa société SNB StabFund, pour un montant de 16,4 milliards de dollars. Cette première transaction, qui fait suite à un accord passé entre UBS et la banque centrale, concerne des actifs douteux, dont certains sont illiquides. La BNS s'est engagée à reprendre pour 60 milliards de dollars d'actifs toxiques d'ici à la fin mars 2009. Dans un communiqué, la BNS a précisé avoir transféré 2 042 positions à un véhicule spécialement créé, à un prix d'achat correspondant à la valeur de ces positions au 30 septembre.
Au sein de l'indice CAC 40, titre Société Générale (+ 0,82% à 34,38 euros) figure parmi les rares hausse de l'indice CAC 40. Société Générale profite de la cession de sa filiale londonienne de gestion d'actifs SGAM UK au hedge fund GLG Partners. Cette société gère 8,2 milliards de dollars d'encours, soit environ 2,5% des actifs de SGAM. Le deal devrait être finalisé au premier semestre 2009.
Le titre Natixis a pris la tête du marché SRD avec un bond de 5,52% à 1,34 euro. Le marché réagit de façon positive à une série d'annonces de la banque d'affaires. Celle-ci a annoncé la suppression de 840 postes d'ici à la fin 2009 dans sa banque de financement et d'investissement (BFI). Ces réductions d'effectifs, qui porteront sur 15% de la masse salariale, interviendront dans le cadre de la réorganisation de sa BFI vers des activités moins risquées. Le nombre d'employés passera à 4 860 fin 2009, contre 5 700 en mars 2008.
Les chiffres macroéconomiques
La conjoncture industrielle s'est de nouveau nettement dégradée, selon les chefs d'entreprise interrogés en décembre par l'Insee. L'indicateur synthétique du climat des affaires, qui résume leurs opinions, a reculé de six points à 73 et se situe désormais à son niveau le plus bas. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur 78.
Aucun indicateur ne sera publié aux Etats-Unis cet après-midi.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4017 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.