La Bourse de Paris évoluait toujours en forte hausse jeudi en fin de matinée, le CAC 40 bondissant de 1,84%, dans un marché qui anticipe une baisse du taux de la BCE lors de sa réunion de la mi-journée.
A 12H00 (11H00 GMT), l'indice vedette gagnait 58,35 points à 3.225,00 points dans un volume d'échanges de 1,183 milliard d'euros. Il avait pris 0,44% la veille dans un marché très peu actif.
Londres prenait 1,41%, Francfort 2,58 et l'Eurostoxx 1,78%.
Après avoir ouvert en légère baisse, le CAC 40 a très vite inversé la tendance, prenant même plus de 2%, sur des espoirs de baisse de taux significative de la Banque centrale européenne (BCE) dont la décision doit être rendue à 12H45 GMT.
La banque centrale suédoise a d'ailleurs donné le ton dans la matinée procédant à une réduction spectaculaire de son taux directeur, le taux Repo, de 1,75 point de pourcentage qui s'établit désormais à 2,0% pour relancer l'économie.
"Heureusement, l'inflation n'est plus une crainte et la porte est grande ouverte pour une baisse agressive des taux de la BCE. La coupe de 175 points de base de la banque centrale suédoise va certainement renforcer la pression sur la BCE pour qu'elle réduise son taux de plus de 0,5 point aujourd'hui", explique Martin van Vliet, économiste chez ING.
Pour le courtier Aurel, "les marchés attendent une baisse de 75 points de base", même s'il avertit qu'avec une baisse de 0,5 point "ils pourraient être déçus".
"La prudence habituelle de la BCE la conduira à conserver des marges de manoeuvre pour se donner le temps d'évaluer l'évolution de la situation ces prochains mois", estime-t-il.
La Banque d'Angleterre, qui a commencé une réunion de deux jours, devrait, quant à elle, très probablement diminuer son taux directeur fixé à 3% d'un demi-point ou un point de pourcentage.
Les investisseurs ont par ailleurs eu confirmation de la contraction de l'économie de la zone euro de 0,2% au troisième trimestre comparé au deuxième, entrant en récession pour la première fois de son histoire, selon une deuxième estimation de l'office européen des statistiques Eurostat publiée jeudi.
"La croissance trimestrielle du PIB de la zone euro ne devrait pas revenir en territoire positif avant le second semestre de 2009", prédit Martin van Vliet.
Profitant de la perspective de baisse des taux, les valeurs bancaires s'envolaient. BNP Paribas prenait 3,00% à 41,66 euros, Crédit Agricole 8,40% à 9,03 euros et Société Générale 5,63% à 32,85 euros.
Casino Guichard bondissait (+7,54% à 48,47 euros) après l'annonce de la cession des murs de 42 supérettes et supermarchés d'ici à la fin de l'année pour 100 millions d'euros, sans impact sur le résultat net pour 2009.
Les valeurs automobiles grimpaient à l'image de Peugeot (+1,30% à 14,84 euros) et Renault (+5,16% à 18,65 euros), avant l'annonce du plan anti-crise par le président français Nicolas Sarkozy qui pourrait comporter une prime à la casse.
Neopost montait de 4,37% à 63,35 euros après avoir vu la recommandation sue son titre relever à "neutre" contre "vendre" par la banque américaine Goldman Sachs.