La Bourse de Paris jouait au yo-yo et revenait à l'équilibre jeudi après-midi, le CAC 40 gagnant 0,08%, dans un marché peu réconforté par la baisse de taux de 0,75 point de la BCE mais limitant la casse grâce à Wall Street.
A 16H00 (15H00 GMT), l'indice vedette progressait de 2,60 points à 3.169,25 points, dans un volume d'échanges limité de 2,482 milliards d'euros. Il avait pris 0,44% la veille dans un marché très peu actif.
Londres prenait 0,23%, Francfort 0,74% et l'Eurostoxx 0,46%.
Après avoir ouvert en léger recul, le CAC 40 a nettement repris du terrain pour gagner plus de 2% à la mi-journée, sur des anticipations de forte baisse des taux de la BCE, puis déçu par la décision de la banque centrale, il a nettement reculé, perdant au delà de 1%.
Le marché est toutefois revenu à l'équilibre après une ouverture prudente à Wall Street. Vers 15H50 (14H50 GMT), le Dow Jones perdait 0,12% et le Nasdaq 0,53%.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé d'abaisser de 0,75 point de pourcentage à 2,50% son principal taux directeur, la plus forte réduction de son histoire.
La majorité des économistes attendait une réduction d'un demi-point du principal taux même si certains croyaient à une coupe plus importante.
"La BCE a réduit ses taux d'intérêt de 1,75 point depuis octobre, une baisse sans précédent. La récession dans la zone euro semble empirer, alors que dans le même temps, l'inflation n'est plus une inquiétude", explique Carsten Brzeski, économiste chez ING.
Pour Marc Touati, directeur délégué de Global Equities, compte tenu des prévisions de croissance et d'inflation, "la BCE continuera de se faire violence et baissera son taux refi à 1,75 % d'ici le printemps prochain, ce qui constituera un plus bas historique depuis la création de la BCE".
La banque centrale a d'ailleurs abaissé sa prévision de croissance pour 2008 et ne mise plus que sur une augmentation de 1,0% du PIB, contre 1,4% il y a trois mois et prévoit en moyenne une hausse de 1,4% des prix à la consommation pour 2009, après 3,3% cette année.
De son côté, la Banque d'Angleterre (BoE) a procédé jeudi à une baisse d'un point de pourcentage de son taux directeur, à 2%, revenant à un plus bas historique qui n'avait plus été atteint depuis 1951.
En outre, aux Etats-Unis, le nombre des nouveaux chômeurs indemnisés a baissé au cours de la semaine close le 29 novembre, ce qui n'a pas empêché le chômage indemnisé de progresser encore.
Plusieurs valeurs bancaires continuaient de bien figurer à l'image de Crédit Agricole (+6,18% à 8,84 euros) en tête de la cote.
En revanche, les titres automobiles évoluaient en ordre dispersé. Peugeot perdait 2,94% à 14,22 euros et Renault gagnait 1,83% à 18,06 euros.
Le plan de relance de l'économie annoncé par le président français Nicolas Sarkozy prévoit la création d'une "prime à la casse" de 1.000 euros pour les véhicules de plus de dix ans en échange de l'achat d'une voiture neuve et peu polluante.
Les valeurs énergétiques flanchaient: EDF lâchait 5,46% à 41,92 euros et GDF Suez 2,42% à 29,85 euros.