La Bourse de Paris progressait toujours jeudi après-midi, le CAC 40 gagnant 1,17%, dans un marché soutenu par Wall Street après une estimation du PIB américain au troisième trimestre meilleure que prévu.
A 15H22 (14H22 GMT), l'indice vedette avançait de 39,64 points à 3.442,21 points, dans un volume d'échanges de 3,35 milliards d'euros, après avoir bondi de 9,23% la veille.
De leur côté, Londres grimpait de 2,14% et Francfort de 4,26%, tandis que l'Eurostoxx 50 engrangeait 2,83%.
La place parisienne se voyait confortée par l'ouverture en net rebond de la Bourse de New York, où le Dow Jones montait de 1,59% et le Nasdaq de 1,67% vers 14H20 GMT.
Le produit intérieur brut des Etats-Unis a certes reculé au troisième trimestre de 0,3% en rythme annuel, mais ce recul est inférieur aux prévisions des analystes qui tablaient en moyenne sur un repli de 0,5%.
"L'Oncle Sam fait de la résistance!", commente Marc Touati, économiste chez Global Equities. Selon lui, "l'économie américaine a encore évité le marasme que la grande majorité des prévisionnistes et observateurs économiques lui annoncent depuis l'été 2007".
De leur côté, le bancassureur néerlandais ING tempère: "le ralentissement de la consommation et de l'investissement devrait se poursuivre, et la stimulation de la croissance par les stocks et les exportations ne durera pas".
Les inquiétudes sur des perspectives économiques moroses restent vives, alimentées par de mauvais indicateurs macroéconomiques.
Ainsi, la confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs de la zone euro a chuté en octobre à son plus bas niveau depuis 1993, tandis qu'aux Etats-Unis, le nombre de nouveaux chômeurs indemnisés est resté cette semaine au niveau élevé de 479.000 dossiers déposés, supérieur aux attentes.
Au lendemain d'une baisse de son taux directeur par la Réserve fédérale américaine, "l'assouplissement de la politique monétaire est plus que jamais à l'ordre du jour", estime BNP Paribas, qui s'attend à ce que la Banque centrale européenne fasse de même lors de sa réunion du 6 novembre.
Toujours à la tête des valeurs vedettes parisiennes, Alcatel-Lucent confirmait son échappée (+22,48% à 2,06 euros) après la confirmation de ses objectifs pour 2008.
Pernod Ricard, quant à lui, continuait de grimper (+10,44% à 52,48 euros), après avoir confirmé une croissance "à deux chiffres" du résultat net part du groupe pour l'exercice en cours.
Certaines valeurs financières retrouvaient la faveur des investisseurs, Société Générale s'envolant de 9,09% à 39,37 euros, Crédit Agricole 8,03% à 9,96 euros, Axa 7,42% à 15,20 euros, mais d'autres pâtissaient toujours de la défiance ambiante, à l'image de BNP Paribas (-1,30% à 53,30 euros).