La Bourse de Paris continuait de grimper mais avec circonspection, jeudi en fin de matinée, l'indice CAC 40 progressant de 0,91%, dans un marché prudent avant la publication des chiffres du PIB du troisième trimestre aux Etats-Unis.
A 12H27 (11H27 GMT), l'indice vedette avançait de 30,94 points à 3.433,51 points, dans un volume d'échanges de 1,93 milliard d'euros, après avoir connu en cours de matinée un bref passage dans le rouge et perdu momentanément plus de 0,4%.
La place parisienne avait fini mercredi sur un rebond spectaculaire de 9,23%.
Londres prenait 1,82%, Francfort 4,67% et l'Eurostoxx 50 2,61%. Des performances très loin de l'euphorie des places asiatiques, parmi lesquelles Tokyo gagnait 9,96%, Séoul 11,95% et Hong Kong 12,82%.
Comme prévu, la Réserve fédérale américaine (Fed) a baissé mercredi de 0,50 point son taux directeur à 1%, amenant le loyer de l'argent aux Etats-Unis à son plus bas niveau depuis juin 2004.
La Fed "reste inquiète sur la rapide détérioration des conditions économiques et le communiqué final laisse la porte ouverte à de nouvelles baisses des taux directeurs", relève la maison de courtage Aurel.
Les indicateurs macroéconomiques de la matinée étaient pour le moins mitigés: si le nombre de chômeurs en Allemagne est descendu au plus bas depuis seize ans, la confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs de la zone euro, en revanche, a chuté en octobre à son plus bas niveau depuis 1993.
L'indice de confiance économique, qui résume l'opinion des chefs d'entreprises et des consommateurs, a perdu plus de sept points pour s'établir à 80,4 points, selon des données publiées jeudi par la Commission européenne.
Les inquiétudes sur des perspectives moroses restent vives, alors que la première estimation du produit intérieur brut (PIB) américain pour le troisième trimestre, dévoilée à 12H30 GMT, est attendue en repli.
"Au total, (cette publication) ne devrait pas être désastreuse", mais "le pire reste à venir en termes d'activité économique" en raison d'une contraction de la demande intérieure, souligne Aurel.
"Nous nous attendons à ce que l'économie américaine se contracte durant quatre trimestres consécutifs", pronostiquent de leur côté les analystes du bancassureur néerlandais ING.
Ayant confirmé ses objectifs pour 2008, Alcatel-Lucent continuait de caracoler en tête des valeurs vedettes (+21,12% à 2,04 euros).
Michelin, loin d'être pénalisé par un avertissement sur résultats, gagnait 9,92% à 39,29 euros. Les autres valeurs automobiles se comportaient bien: Peugeot prenait 9,73% à 20,52 euros et Renault 5,13% à 24,47 euros.
De même, Pernod Ricard montait de 8,50% à 51,56 euros, après avoir confirmé une croissance "à deux chiffres" du résultat net part du groupe pour l'exercice en cours.
En revanche, France Telecom (-3,06% à 19,63 euros) ne rassurait guère, bien qu'il eût enregistré un chiffre d'affaires en légère hausse pour le troisième trimestre et confirmé ses objectifs pour l'année en cours.