
Les prix du pétrole continuaient de reculer jeudi à l'ouvertures des échanges à New York, dans un marché toujours inquiet de l'évolution de la demande, avant la publication du rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis.
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre s'échangeait à 74,18 dollars, en baisse de 36 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi.
Après avoir chuté de plus de quatre dollars mercredi, les cours ont été soutenus par l'annonce d'une baisse du nombre des nouveaux chômeurs indemnisés aux Etats-Unis la semaine dernière, qui a rendu un peu moins terne le tableau de la première économie mondiale.
Ils étaient auparavant tombés dans les échanges électroniques précédant la séance à 71,21 dollars, leur niveau de fin août 2007, et ont été divisés par plus de deux depuis leurs sommets atteints le 11 juillet, à quelque 147 dollars.
Les investisseurs craignent que la détérioration de l'économie mondiale n'affecte de manière durable la demande d'or noir.
Dans ce contexte, le rapport hebdomadaire du département américain à l'Energie (DoE) sera particulièrement suivi, notamment les chiffres de la demande, qui depuis plusieurs semaines montrent un fort ralentissement de la consommation aux Etats-Unis.
Côté stocks, le DoE devrait, selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, annoncer un étoffement de tous les stocks la semaine dernière: de 2,2 millions de barils pour les stocks de brut, 2,8 millions de barils pour l'essence, 400.000 barils pour les distillats (qui comprennent le diesel et le fioul de chauffage).
"Cette tendance devrait mette encore plus de pression sur le prix du pétrole à court terme, tant que l'Opep ne publie pas de communiqué", a commenté Thierry Lefrançois, de Natixis.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doit tenir une réunion extraordinaire le 18 novembre à Vienne, alors que plusieurs de ses membres appellent à une réduction de la production pour enrayer la chute libre des cours.