La Bourse de Paris limitait nettement ses pertes mardi en fin de matinée, le CAC 40 reculant de 0,25%, dans un marché qui restait soutenu par une baisse accrue des prix du pétrole.
A 12H13 (10H13 GMT), l'indice vedette abandonnait 11,17 points à 4.527,32 points, après cinq séances de progression d'affilée.
Le CAC 40 avait terminé en hausse de 1,04% lundi, un chiffre corrigé tardivement à la suite d'un problème technique rencontré par l'opérateur boursier Euronext. En clôture, l'indice parisien avait donc atteint 4.538,49 points.
Mardi en fin de matinée, Londres reculait de 0,17%, Francfort de 0,29% et l'Eurostoxx 50 de 0,19%.
Après une ouverture en baisse, sur des prises de bénéfices, la place parisienne se redressait progressivement, dans le sillage de la Bourse de New York lundi: le Dow Jones a gagné 0,41% et le Nasdaq 1,07%.
"C'est juste au moment du cessez-le-feu (en Géorgie) annoncé par (le président russe) Medvedev que le marché a rebondi et que le pétrole est reparti à la baisse", a expliqué à l'AFP Jean-Philippe Muge, gérant chez SwissLife Gestion Privée.
Après plusieurs jours de combat en Ossétie du Sud, Dmitri Medvedev a annoncé à la télévision nationale avoir "pris la décision" d'arrêter l'opération russe en Géorgie, les forces russes devant toutefois demeurer aux positions occupées actuellement.
Simultanément à cette annonce, les prix du pétrole brut ont temporairement accentué leur mouvement de repli, descendant autour de 113 dollars le baril à New York et de 111 dollars à Londres.
En parallèle, devant la multiplication des signes de ralentissement économique en zone euro, la devise européenne poursuit sa baisse à environ 1,48 dollar, redorant ainsi les perspectives des valeurs exportatrices.
Comme la cherté de l'or noir et la faiblesse du billet vert ont été deux sources de pression majeure pour les marchés financiers récemment, les investisseurs restent tournés vers "toutes les valeurs sensibles au dollar et celles sensibles au pétrole", a noté M. Muge.
Côté statistiques, les prix à la consommation en France ont baissé en juillet de 0,2% et augmenté de 3,6% sur un an.
Aucun nouvel indicateur macroéconomique n'est attendu mardi pour la zone euro. Du côté des Etats-Unis, seront publiés à 14H30 les chiffres du commerce extérieur pour juin.
BNP PARIBAS (-1,44% à 64,31 euros), SOCIETE GENERALE (-1,94% à 68,57 euros) se replient: le secteur bancaire demeure sous pression. La première banque suisse UBS a dévoilé une perte nette de 358 millions de francs suisses (220 millions d'euros), plus importante que prévu, et JPMorgan a enregistré une baisse d'environ 1,5 milliard de dollars en juillet du portefeuille d'obligations adossées à des prêts immobiliers.
En revanche, DEXIA (+1,55% à 9,84 dollars) et CREDIT AGRICOLE (+0,33% à 15,19%) tirent leur épingle du jeu.
MICHELIN (+3,29% à 49,54 euros) mène le CAC 40, profitant de nouveau, comme les autres valeurs du secteur automobile, RENAULT (+2,24% à 62,05 euros) et PEUGEOT (+1,63% à 35,45 euros), du redressement du dollar et du reflux du prix du pétrole.
EADS (+2,78% à 15,54 euros), en tandem avec Northrop, pourrait se retrouver seul en lice pour l'appel d'offres concernant le contrat maintes fois repoussé de renouvellement de la flotte d'avions ravitailleurs de l'US Air Force, car selon le magazine spécialisé Aviation Week, son concurrent Boeing envisagerait de jeter l'éponge.
BOUYGUES (+0,87% à 46,34 euros) monte, après avoir publié pour le premier semestre un chiffre d'affaires de 15,3 milliards d'euros, en progression de 15%, tiré surtout par ses activités de construction.
NATIXIS (-5,59% à 6,92 euros) retombe après avoir très fortement profité lundi de rumeurs de marché.
SANOFI-AVENTIS (-0,97% à 48,08 euros) a lancé une action en justice aux Etats-Unis contre le fabricant de génériques canadien Apotex pour violation de brevet de son anti-cancéreux Taxotère.
AXA (-0,58% à 22,22 euros) souffre de l'abaissement de la recommandation de Credit Suisse de "surperformance" à "neutre", avec un objectif de cours diminué à 24,02 euros.
L'OREAL (+1,79% à 74,07 euros) profite à l'inverse du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs de "vendre" à "neutre".