La Bourse de Paris mettait un terme à son rebond mardi matin, le CAC 40 cédant 0,65%, dans un marché tiré vers le bas par les valeurs bancaires après les nouvelles pertes dévoilées par le suisse UBS.
A 9H47 (7H47 GMT), l'indice vedette abandonnait 29,36 points à 4.509,13 points, après cinq séances de progression d'affilée.
Londres reculait de 0,51%, Francfort de 0,63% et l'Eurostoxx 50 de 0,61%.
Cible de prises de bénéfices de la part des investisseurs, la place parisienne redescendait malgré le rebond de la Bourse de New York lundi: le Dow Jones a gagné 0,41% et le Nasdaq 1,07%.
Par ailleurs, les pertes trimestrielles dévoilées par la banque suisse UBS, l'une des plus touchées par la crise des "subprime", ont remis sur le devant de la scène la fragilité persistante du secteur bancaire.
Depuis plusieurs séances, les marchés financiers étaient soutenus par la baisse de l'euro, qui redore les perspectives des valeurs exportatrices, et du prix du pétrole, qui apaise les craintes sur l'inflation et la consommation.
Face aux craintes d'une diminution de la demande énergétique, le prix du baril de brut continue de refluer aux alentours de 112-113 dollars, tandis que la monnaie européenne recule jusqu'à environ 1,48 dollar, les signes de ralentissement économique en zone euro se multipliant.
En France, les prix à la consommation ont baissé en juillet de 0,2% et augmenté de 3,6% sur un an.
Aucun nouvel indicateur macroéconomique n'est attendu mardi pour la zone euro. Du côté des Etats-Unis, seront publiés à 14H30 les chiffres du commerce extérieur pour juin.
NATIXIS (-6,14% à 6,88 euros) retombe après avoir très fortement profité lundi de deux rumeurs de marché de retrait de la cote et d'entrée au capital d'un nouveau partenaire à l'occasion de sa future levée de fonds de 3,7 milliards d'euros.
BNP PARIBAS (-1,35% à 64,37 euros), CREDIT AGRICOLE (-0,40% à 15,08%), SOCIETE GENERALE (-1,44% à 68,92 euros). La première banque suisse UBS a réalisé au deuxième trimestre une perte nette de 358 millions de francs suisses (220 millions d'euros), supérieure aux prévisions des analystes. Elle a aussi enregistré une nouvelle dépréciation d'actifs de 5,1 milliards de dollars (3,4 milliards d'euros) et décidé de scinder ses activités en trois entités autonomes. Seul DEXIA (+0,21% à 9,71 dollars) tire son épingle du jeu parmi les banques présentes dans l'indice vedette parisien.
EADS (+0,60% à 15,21 euros) s'affiche en tête des valeurs vedettes. L'avionneur, en tandem avec Northrop, pourrait se retrouver seul en lice pour l'appel d'offres concernant le contrat maintes fois repoussé de renouvellement de la flotte d'avions ravitailleurs de l'US Air Force, car selon le magazine spécialisé Aviation Week, son concurrent Boeing envisagerait de jeter l'éponge.
BOUYGUES (+0,59% à 46,21 euros) monte, après avoir publié pour le premier semestre un chiffre d'affaires de 15,3 milliards d'euros, en progression de 15%, tiré surtout par ses activités de construction.
ACCOR (-0,23% à 47,63 euros): Eurazeo a franchi le seuil des 10% du capital du groupe hôtelier, ce qui porte la participation de la société d'investissement et du fonds américain Colony Capital dans Accor à 21,59%.
AXA (-1,63% à 21,985 euros) souffre de l'abaissement de la recommandation de Credit Suisse de "surperformance" à "neutre", avec un objectif de cours diminué à 24,02 euros.
L'OREAL (+0,54% à 73,16 euros) profite à l'inverse du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs de "vendre" à "neutre", avec un objectif de cours à 71,8 euros.