La Bourse de Paris a mis fin à une série de cinq séances positives mardi, le CAC 40 cédant 0,44%, pénalisé par la remontée des prix du pétrole et le poids des valeurs bancaires.
L'indice vedette a lâché 20,01 points à 4.518,48 points, dans un volume d'échanges de 4,9 milliards d'euros. Il avait repris 6% sur les cinq séances précédentes.
Londres a reculé de 0,13%, Francfort de 0,36% et l'Eurostoxx 50 de 0,26%.
"On observe un petit retour du pétrole qui explique que la tendance à Wall Street ait été molle à l'ouverture et limite Paris", a indiqué à l'AFP un vendeur d'actions parisien.
La place de Paris, très sensible à l'évolution des cours du brut, réagissait mal alors que les prix de l'or noir ont repris quelques couleurs après la fermeture d'un oléoduc dans le Caucase pendant la séance boursière.
Les valeurs bancaires ont également pesé sur la cote, victime de prises de bénéfices après les annonces d'UBS, JPMorgan et Morgan Stanley qui ne rassuraient pas sur la poursuite de la crise financière.
"Comme c'est souvent le cas en été, la rotation sectorielle est très rapide: des gains inférieurs à 10% sont immédiatement +lockés+ (actions revendues pour des prises de bénéfice, ndlr)", a expliqué le vendeur d'actions.
Les valeurs bancaires s'étaient bien reprises la semaine précédente après les résultats de Société Générale et BNP Paribas, mais ont souffert des pertes annoncés d'UBS et JPMorgan, ainsi que de l'offre de Morgan Stanley qui, sans le collimateur des autorités judiciaires, s'est dit prête à racheter à ses clients des obligations ARS.
Une bonne nouvelle était pourtant venue de la balance commerciale des Etats-Unis dont le déficit s'est réduit en juin, grâce notamment à la progression des exportations (+4%).
BNP Paribas (-3,68% à 62,85 euros), Société Générale (-% à 68, euros) et Crédit Agricole (-0,86% à 15,01 euros) ont subi des prises de bénéfices. En revanche, Dexia (+0,21% à 9,71 dollars) a résisté.
Natixis (-9,41% à 6,64 euros) est retombé après avoir gagné près de 20% lundi, sur des rumeurs de marché.
EADS (+1,52% à 15,35 euros), en tandem avec Northrop, pourrait se retrouver seul en lice pour l'appel d'offres concernant le contrat de renouvellement de la flotte d'avions ravitailleurs de l'US Air Force, car selon le magazine spécialisé Aviation Week, son concurrent Boeing envisagerait de jeter l'éponge.
Bouygues (-0,83% à 46,56 euros) a publié pour le premier semestre un chiffre d'affaires de 15,3 milliards d'euros, en progression de 15%, tiré surtout par ses activités de construction.
Sanofi-Aventis (+0,06% à 48,58 euros) a lancé une action en justice aux Etats-Unis contre le fabricant de génériques canadien Apotex pour violation de brevet de son anti-cancéreux Taxotère.
Michelin (+2,11% à 48,97 euros), Renault (+2,69% à 62,32 euros) et Peugeot (+1,66% à 35,46 euros), mais aussi Essilor (+1,25% à 34,73 euros) et Sodexo (+4,43% à 47,60 euros) ont profité du raffermissement du dollar.
Axa (-0,74% à 22,18 euros) a souffert de l'abaissement de la recommandation de Credit Suisse de "surperformance" à "neutre", avec un objectif de cours diminué à 24,02 euros.
L'Oréal (+3,20% à 75,10 euros) à l'inverse a profité du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs de "vendre" à "neutre".