La Bourse de Paris reprenait son mouvement de progression lundi matin, le CAC 40 gagnant 0,44% dans un marché privé de nouvelles majeures et soutenu par les groupes tournés vers l'exportation.
A 9H48 (7H48 GMT), l'indice vedette prenait 19,64 points à 4.511,49 points, après quatre séances consécutives de progression, et une hausse de 4,11% sur l'ensemble de la semaine dernière.
Londres avançait de 0,64%, Francfort de 0,43% et l'Eurostoxx 50 de 0,51%.
La place parisienne suivait le mouvement de reprise de la Bourse de New York, qui avait terminé en forte hausse vendredi, le Dow Jones ayant gagné 2,65% et le Nasdaq 2,48%.
Les marchés financiers ont trouvé un peu de répit dans le reflux conséquent des prix du pétrole qui étaient tombés en fin de semaine aux alentours de 115 dollars le baril, permettant d'alléger les craintes d'une accélération encore plus grande de l'inflation.
Mais lundi, les cours du pétrole brut se reprenaient nettement, regagnant plus d'un dollar tant à New York qu'à Londres.
Selon des courtiers, ce rebond des prix énergétiques se produisait sur fond d'inquiétudes liées au conflit de la Russie avec la Géorgie, pays non-producteur mais voie de transit clef pour les hydrocarbures de la mer Caspienne vers l'ouest.
La compagnie publique d'Azerbaïdjan a indiqué ce week-end avoir suspendu ses exportations de pétrole via les ports géorgiens de Koulevi et Batoumi en raison du conflit en cours.
En revanche, autre facteur d'apaisement pour la Bourse de Paris, l'euro continuait de s'affaiblir par rapport au dollar, redescendant sous le seuil de 1,50 dollar, en raison notamment des signes d'affaiblissement de l'économie européenne.
Jeudi dernier, la Banque centrale européenne, en décidant de laisser inchangés ses taux d'intérêt, a reconnu que certains risques pour la croissance identifiés "se matérialisent", tandis que vendredi, l'Italie a publié une croissance négative (-0,30%) de son PIB pour le deuxième trimestre.
La première estimation de la croissance du PIB de la zone euro pour cette même période sera dévoilée jeudi.
L'agenda de statistiques macroéconomiques de lundi est vide tant pour la zone euro que pour les Etats-Unis. En France, la production industrielle a reculé de 0,4% en juin, tandis qu'au Royaume-Uni sont attendus l'évolution des prix à la production et du commerce extérieur pour le mois de juin.
EADS (+2,89% à 15,33 euros), RENAULT (+2,17% à 59,87 euros), PEUGEOT (+1,59% à 34,53 euros) et MICHELIN (+2,73% à 47,00 euros) continuaient de tirer profit de l'affaiblissement de l'euro par rapport au dollar et de la modération récente des prix du pétrole.
BOUYGUES (+3,05% à 45,90 euros), qui vient d'entrer dans la liste des valeurs préférées ("Conviction Buy List") de Goldman Sachs, est en tête des valeurs vedettes, avant la publication de son chiffre d'affaires pour le premier semestre, à la fin de la séance boursière.
EDF (+0,09% à 56,05 euros) a finalisé dimanche un accord de coopération avec l'électricien chinois China Guangdong Nuclear Power holding Company (CGNPC) pour construire et exploiter deux centrales nucléaires EPR en Chine. La participation du groupe français s'élève à 30% pour 50 ans.
ARCELORMITTAL (+0,51% à 53,14 euros) progresse, après l'acquisition de 49% du brésilien Mineraçao Pirâmide Participaçoes Ltda (MPP). L'activité de MPP porte "essentiellement sur la prospection et l'exploitation de réserves de minerai de fer et de manganèse" dans l'Etat du Mato Grosso do Sul.
CREDIT AGRICOLE (+0,95% à 14,81 euros) remonte, bien que l'agence de notation financière Fitch ait abaissé vendredi la note de sa dette à long terme à "AA-" contre "AA" auparavant, soulignant une rentabilité "décevante".
BELVEDERE (+1,76% à 83,80 euros), qui est placé sous procédure de sauvegarde depuis le 16 juillet, serait prêt à revendre la société Marie Brizard pour se désendetter, selon le quotidien Les Echos.