La Bourse de Paris se maintenait en hausse lundi en fin de matinée, le CAC 40 gagnant 0,43% et s'ancrant au-dessus du seuil de 4.500 points, dans un marché aidé par l'affaiblissement continu de l'euro.
A 11H59 (9H59 GMT), l'indice vedette prenait 19,43 points à 4.511,28 points, dans un volume d'échanges de 1,107 milliard d'euros, après quatre séances consécutives de progression et une hausse de 4,11% sur l'ensemble de la semaine dernière.
Londres avançait de 0,47%, Francfort de 0,31% et l'Eurostoxx 50 de 0,51%.
La place parisienne suivait le mouvement de reprise de la Bourse de New York, qui avait terminé en forte hausse vendredi, le Dow Jones ayant gagné 2,65% et le Nasdaq 2,48%.
"Ce sont plutôt les valeurs liées au cours du dollar qui tirent le marché", a expliqué à l'AFP un vendeur d'actions parisien.
"Mais l'inconnu est l'évolution du baril de pétrole. Pour le moment, il n'y a pas eu de hausse spectaculaire face au conflit en Géorgie, mais si ça dérivait de ce côté-là, la direction du marché pourrait s'inverser", a-t-il estimé.
En effet, les marchés financiers ont trouvé ces derniers jours un peu de répit dans le reflux conséquent des prix du pétrole, qui étaient tombés en fin de semaine aux alentours de 115 dollars le baril, apaisant les craintes d'une accélération encore plus grande de l'inflation.
Mais lundi, les cours du pétrole brut reprenaient environ un dollar à New York et à Londres.
Selon des courtiers, ce rebond des prix énergétiques se produisait sur fond d'inquiétudes liées au conflit de la Russie avec la Géorgie, pays non-producteur mais voie de transit clef pour les hydrocarbures de la mer Caspienne vers l'ouest.
En revanche, l'euro continuait de s'affaiblir face au dollar, redescendant autour de 1,50 dollar, devant des signes d'affaiblissement de l'économie européenne.
La première estimation de la croissance du PIB de la zone euro pour le deuxième trimestre sera dévoilée jeudi.
En France, la production industrielle a reculé de 0,4% en juin, ce qui a amené les analystes de Natixis à tabler désormais sur une contraction du PIB hexagonal.
Pour la zone euro et les Etats-Unis, l'agenda de statistiques macroéconomiques de lundi est vide.
RENAULT (+1,77% à 59,64 euros), PEUGEOT (+1,24% à 34,42 euros) et surtout MICHELIN (+1,99% à 46,66 euros) continuaient de tirer profit de la modération récente des prix du pétrole, ainsi que de l'affaiblissement du dollar, tout comme SAINT-GOBAIN (+2,82% à 43,39 euros) ou encore ALCATEL-LUCENT (+2,29% à 4,24 euros).
DEXIA (+3,04% à 9,50 euros), valeur vedette de tête, "rattrape le chemin perdu" la semaine dernière après les pertes de sa filiale américaine de rehaussement de crédit FSA, a noté le vendeur d'actions interrogé par l'AFP. Les valeurs bancaires sont bien orientées, comme CREDIT AGRICOLE (+1,50% à 14,89 euros) et NATIXIS (+17,07% à 7,20 euros).
BOUYGUES (+2,83% à 45,80 euros), qui vient d'entrer dans la liste des valeurs préférées ("Conviction Buy List") de Goldman Sachs, monte avant la publication de son chiffre d'affaires pour le premier semestre, à la fin de la séance boursière.
EDF (+0,13% à 56,07 euros) a finalisé dimanche un accord de coopération avec l'électricien chinois China Guangdong Nuclear Power holding Company (CGNPC) pour construire et exploiter deux centrales nucléaires EPR en Chine. La participation du groupe français s'élève à 30% pour 50 ans.
ARCELORMITTAL (-0,57% à 52,57 euros) retombe, après l'acquisition de 49% du brésilien Mineraçao Pirâmide Participaçoes Ltda (MPP). L'activité de MPP porte "essentiellement sur la prospection et l'exploitation de réserves de minerai de fer et de manganèse" dans l'Etat du Mato Grosso do Sul.
BELVEDERE (+3,24% à 85,02 euros), qui est placé sous procédure de sauvegarde depuis le 16 juillet, serait prêt à revendre la société Marie Brizard pour se désendetter, selon le quotidien Les Echos.