Les marchés européens sont attendus en nette baisse. C'est l'incertitude qui domine sur le plan de la résolution de la crise en Europe alors que le sommet de ce week-end s'annonce décisif. A Paris, plusieurs grands noms de la cote ont dévoilé leurs chiffres d'activités pour le troisième trimestre et livré des prévisions décevantes. On surveillera particulièrement Publicis, qui n'anticipe plus de hausse de sa marge, mais aussi Schneider, qui a aussi abaissé ses objectifs de marge. Pernod-Ricard a pour sa part présenté des objectifs annuels prudents.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate la formation d'une nouvelle toupie sous la résistance à 3173 point, montrant l'absence de tendance à court terme et une incertitude forte. L'indice CAC 40 est limité dans son évolution par le range 3173 / 3117 points et, comme deux tendances s'opposent (intraday baissière et journalière haussière), il est difficile d'anticiper la sortie de cet intervalle. Les analystes de DayByDay conservent donc leur biais neutre.
Les valeurs à suivre
NOTREFAMILLE.COM
Notrefamille.com a publié un chiffre d'affaires de 2,0 millions d'euros au titre du troisième trimestre 2011 clos le 30 septembre, stable par rapport à la même période en 2010. Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes du portail dédié à la famille et aux femmes a dévoilé des ventes de 7,7 millions d'euros contre 7,1 millions d'euros à période comparable lors de l'exercice précédent, soit une croissance de 8%. A périmètre constant, les ventes ressortent à 6,9 millions d'euros.
PROMEO
Promeo a réalisé au premier semestre un résultat net consolidé de 0,4 million d'euros contre 1,8 million un an plus tôt. Le résultat net part du groupe ressort à 0,2 million contre 1,6 million au premier semestre 2010. En données consolidées, le résultat opérationnel s'établit à 3,2 millions, soit un taux de marge de 4,5%. La rentabilité, retraitée de l'activité Loisirs, est en forte progression, a précisé le groupe.
PUBLICIS
Publicis a réalisé au troisième trimestre un revenu de 1,419 milliard d'euros, en croissance organique de 6,4%. La croissance organique sur 9 moi s'élève à 6,9%. Sur le plan commercial, le groupe a engrangé 4,1 milliards de dollars de gains nets de budgets. Le groupe de communication a réaffirmé son objectif d'une croissance supérieure à celle du marché en 2011. Sa filiale spécialisée dans l'achat d'espace ZenithOptimedia anticipe désormais une croissance de 3,6% contre 4,1% en juillet.
SWORD GROUP
Sword Group a publié un chiffre d'affaires de 33,6 millions d'euros au troisième trimestre, en hausse de 11,5%. Sur les neuf premiers mois de l'année, l'activité a progressé de 7,9% à 101,2 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant s'est apprécié de 15,5% à 3,813 millions d'euros au troisième trimestre. Le résultat opérationnel courant à neuf mois a progressé de 5,6% à 13,89 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, les indicateurs avancés pour septembre à 16 heures, en même temps que l'indice Philly Fed pour octobre et les ventes de logements dans l'ancien pour septembre.
Ce matin, l'euro cote 1,3696 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens ont rebondi sur fond d'espoirs d'un accord pour doper les capacités d'intervention du Fonds européen de stabilité financière. Le «Guardian» affirmait que la France et l'Allemagne avaient trouvé un accord pour le porter à 2 000 milliards d'euros, soit une taille suffisante pour couvrir les besoins de financement de l'Espagne et de l'Italie. Un porte-parole du ministre allemand des Finances a lui déclaré qu'il n'y avait pas de discussions sur un relèvement au-delà de 440 milliards. Le CAC 40 a gagné 0,52% à 3157,34 points et le Footsie Eurotop 100 0,78% à 2022,87 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé en baisse la séance de mercredi après une séance mitigée. Les investisseurs ont fait preuve d'une grande nervosité à l'approche du sommet de l'Union européenne dont le marché attend beaucoup. Dans le même temps, les marchés ont digéré une nouvelle salve de publications disparates pour les grandes entreprises américaines. Les résultats trimestriels d'Apple ont déçu les investisseurs tandis que Morgan Stanley a fait mieux que prévu. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé respectivement de 0,63% à 11 504,62 points et de 2,01% à 2 604,04 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.