Les marchés actions européens sont toujours orientés à la baisse à la mi-séance, bien qu'ils aient légèrement réduit leurs pertes. Les investisseurs privilégient la prudence avant l'ouverture de Wall Street, alors que les investisseurs attendent plusieurs chiffres économiques importants aux Etats-Unis, parmi lesquels l'indice Philly Fed et les chiffres hebdomadaires du chômage. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 1,04% à 3 124,57 points et de 0,62% à 2 010,25 points.
Ericsson rebondit de 5,2% à 68,9 couronnes suédoises après avoir cédé 4,4% hier. L'équipementier télécoms suédois bénéficie de la publication de résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre. Le concurrent d'Alcatel-Lucent s'est montré prudent sur le quatrième trimestre, mais cela ne constitue pas une surprise. Les investisseurs s'inquiètent déjà depuis plusieurs semaines d'un ralentissement des investissements des opérateurs télécoms en raison des incertitudes économiques.
Schneider Electric plonge de 7,11% à 41,445 euros, signant la plus forte baisse du CAC 40. Le spécialiste français des équipements électriques a abaissé son objectif de marge opérationnelle en raison d'un ralentissement plus marqué qu'attendu de l'économie européenne et d'une nette hausse des coûts salariaux dans les pays émergents où il réalise 40% de son chiffre d'affaires. Le groupe vise désormais une marge d'Ebita (résultat opérationnel avant coûts d'acquisition et d'intégration et impact de consolidation des acquisitions de l'année 2011) de 14%, contre 15% auparavant.
Gemalto (- 3,95% à 32,2 euros) occupe l'une des premières places du palmarès des baisses de l'indice sbf 120 en raison de la publication d'un chiffre d'affaires décevant au troisième trimestre. Le spécialiste de la sécurité numérique a réalisé un chiffre d'affaires stable de 490 millions d'euros, soit 30 millions d'euros de moins que le consensus. La croissance s'est élevée à 5% à taux de change constants. Hors brevets, dont le groupe n'a tiré aucun revenu en raison du litige avec Google, la croissance a atteint 7% à taux de change constants.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, les indicateurs avancés pour septembre à 16 heures, en même temps que l'indice Philly Fed pour octobre et les ventes de logements dans l'ancien pour septembre.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3807 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.