Les marchés européens ont enregistré leur troisième semaine consécutive de hausse et fini dans le vert vendredi. Bien orientés grâce à la publication de bons résultats de la part de plusieurs entreprises, dont Google et SAP, mais aussi en raison de la vigueur des ventes au détail aux Etats-Unis, les indices ont réduit leurs gains après l'annonce d'une baisse surprise de la confiance des ménages américains. L'indice CAC 40 a clôturé vendredi sur une progression de 0,97% à 3217, 89 points, portant sa hausse hebdomadaire à 3,95%. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,93% à 2036,53 points.
Syngenta a progressé de 1,32% à 268,20 francs suisses à Zurich, occupant la deuxième place du SMI, l'indice phare de la place suisse. La société spécialisée dans la chimie et l'agroalimentaire a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 16% (à taux de change constant) à 2,663 milliards de dollars contre un consensus de 2,47 milliards. Le groupe bâlois signe à cette occasion son sixième trimestre consécutif de progression des ventes à deux chiffres. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, le chiffre d'affaires affiche une hausse de 13% à 10,4 milliards de dollars.
Le secteur bancaire français a connu une fin de semaine difficile. Après avoir nettement progressé au cours des trois premières séances dans la perspective d'une recapitalisation coordonnée des établissements européens, les titres des principales banques françaises se replient depuis deux jours. Aujourd'hui, BNP Paribas perd 3,28% à 32,25 euros, Société Générale 3,56% à 20,835 euros et Crédit Agricole, 1,61% à 5,197 euros. Fitch a mis hier soir sous surveillance avec implication négative les notes à long terme de BNP Paribas (AA-) et de Crédit Agricole (AA-). Deutsche Bank a par ailleurs dégradé BNP d'Acheter à Conserver.
Stallergenes a fini en hausse de 2,11% à 46,05 euros. Le laboratoire biopharmaceutique a réalisé au troisième trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 44,5 millions d'euros, en hausse de 6%. Le ralentissement du rythme de croissance en comparaison du premier semestre (10%) s'explique en partie par le faible niveau de la saison pollinique 2011 des graminées, faisant suite elle-même à une saison faible en 2010, explique Stallergenes. Certains marchés sont par ailleurs affectés par un contexte réglementaire (Allemagne) et économique difficile, (Pays-Bas et à un degré moindre Italie) et enregistrent un recul par rapport à 2010, précise-t-il.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan s'est élevé à 57,5 en octobre, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 60,2. Il était de 59,4 en septembre.
Les ventes au détail ont progressé de 1,1% en septembre aux Etats-Unis, ce qui est supérieur au consensus Reuters de +0,7%. Elles ont augmenté de 0,6% hors automobile, à comparer avec un consensus de +0,3%.
D'après les premières estimations pour le mois d'août 2011, la zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 3,4 milliards d'euros avec le reste du monde, comparé à -6,3 milliards d'euros d'euros en août 2010, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 3% en septembre 2011, contre 2,5% en août, a confirmé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Ce chiffre est conforme au consensus Reuters. Un an auparavant, le taux d'inflation annuel était de 1,9%.
A la clôture, l'euro cote 1,3860 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.