Les principales places européennes devraient entamer la semaine sur une note positive dans le sillage de la clôture favorable de Wall Street et de l'évolution des Bourses asiatiques (+1,5% pour le nikkei de Tokyo à la mi-séance). Les investisseurs devraient suivre les nouveaux développements du combat engagé par l'Europe pour mettre un terme à la crise de la dette. Chacun attend le 23 octobre et la présentation des modalités du renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Au chapitre des valeurs, Philips a publié ce matin des résultats trimestriels en très forte baisse.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate que la tendance haussière a encore fait preuve de force par la création d'un support intermédiaire à 3165 points. Le doji de vendredi permet d'anticiper une poursuite de la consolidation entre la résistance majeure à 3288 points et ce soutien. Les analystes de DayByDay conservent donc un biais neutre, tout en soulignant le risque de baisse sous 3165 points. Un retour sur 3117 points serait alors probable.
Les valeurs à suivre
BNP PARIBAS
Les titres des principales banques françaises ont reculé au cours des deux dernières séances. BNP Paribas a perdu vendredi 3,28% à 32,35 euros, Société Générale 3,56% à 20,835 euros et Crédit Agricole, 1,61% à 5,197 euros. Fitch a mis jeudi soir sous surveillance avec implication négative les notes à long terme de BNP Paribas (AA-) et de Crédit Agricole (AA-). La note A+ de Société Générale a, elle, été confirmée.
EUROSIC
A la suite de la conclusion d'un protocole d'accord annoncée le 28 juillet 2011, Eurosic a réalisé auprès de GE Capital Real Estate l'acquisition d'un portefeuille de 22 immeubles de bureau pour une valeur droits inclus de 340 millions d'euros. Cette acquisition permet à Eurosic de compléter son patrimoine d'actifs de grande taille, récents et de qualité. Les 10 principaux actifs concentrent 85% de la valeur de ce portefeuille et sont situés en régions, à Lille, Lyon, Nantes, Rennes et Toulouse, ainsi qu'à Montrouge (92).
MANUTAN
Le Groupe Manutan a réalisé au titre de son exercice 2010/2011 un chiffre d'affaires de 587,8 millions d'euros, en hausse de 4,4% (+ 4% à change constant), en ligne avec ses prévisions. A l'issue de l'exercice, le groupe enregistre une croissance soutenue de son activité sur son périmètre historique, hors Camif Collectivités, avec une hausse de 7,2% par rapport à l'exercice précédent. "Cette performance, dans un ENVIRONNEMENT économique difficile, conforte les choix stratégiques de développement du groupe", a commenté le spécialiste du matériel de bureaux.
ORCHESTRA
Orchestra a réalisé au deuxième trimestre (qui couvre la période allant du 1er juin au 31 août) un chiffre d'affaires de 61,4 millions d'euros en progression de 45,3% par rapport à l'exercice précédent. Cette forte croissance, à l'image de celle du premier trimestre, est pour l'essentiel la conséquence du déploiement du concept « Orchestra Club ». Ce concept consiste en la vente d'une adhésion annuelle donnant droit à 50% de réduction toute l'année. L'intégralité du parc magasins exploités sous enseigne en France, en Espagne, en Suisse et en Belgique est désormais sous ce nouveau concept.
Les chiffres macroéconomiques
14h30
Indice manufacturier de l'Etat de New-York (Emprire index) pour octobre / ETATS-UNIS
15h15
production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production pour septembre / ETATS-UNISA 8h25, l'euro cote 1,3864 dollar.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont enregistré leur troisième semaine consécutive de hausse et fini dans le vert vendredi. Bien orientés grâce à la publication de bons résultats de la part de plusieurs entreprises, dont Google et SAP, mais aussi en raison de la vigueur des ventes au détail aux Etats-Unis, les indices ont réduit leurs gains après l'annonce d'une baisse surprise de la confiance des ménages américains. L'indice CAC 40 a clôturé vendredi sur une progression de 0,97% à 3217, 89 points, portant sa hausse hebdomadaire à 3,95%. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,93% à 2036,53 points.
Vendredi à Wall Street
Wall Street a signé sa deuxième semaine de hausse, soutenu par des résultats d'entreprises meilleurs que prévu, des indicateurs économiques globalement encourageants et l'espoir d'une résolution de la crise de la dette souveraine en Europe. Vendredi les investisseurs ont été soulagés par la hausse nettement supérieure aux attentes des ventes au détail en septembre. Ils ont également apprécié le bond de 26% du bénéfice net de Google au troisième trimestre. Ainsi, le Dow Jones a gagné 1,45% à 11 648,68 points tandis que le nasdaq composite s'est apprécié de 1,82% à 2 667,85 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.