Les marchés européens sont bien orientés à la mi-séance malgré la dégradation de la note de l'Espagne par Standard & Poor's. Les banques constituent l'une des rares poches de faiblesse du marché alors que Fitch a placé plusieurs banques mondiales sous surveillance avec implication négative, dont BNP (également dégradé par Deutsche Bank) et Crédit Agricole. Les valeurs technologiques bénéficient de l'influence positive de Google, dont les résultats ont nettement dépassé les attentes. Vers 12h25, l'indice CAC gagne 1,07% à 3220,97 points et le FTSE Eurotop 100, 1,06% à 2039,18 points.
Syngenta progresse de 3,17% à 273,10 francs suisses à Zurich, occupant la deuxième place du SMI, l'indice phare de la place suisse. La société spécialisée dans la chimie et l'agroalimentaire a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires en hausse de 16% (à taux de change constant) à 2,663 milliards de dollars contre un consensus de 2,47 milliards. Le groupe bâlois signe à cette occasion son sixième trimestre consécutif de progression des ventes à deux chiffres. Sur les neuf premiers mois de l'exercice, le chiffre d'affaires affiche une hausse de 13% à 10,4 milliards de dollars.
Le secteur bancaire français connaît une fin de semaine difficile. Après avoir nettement progressé au cours des trois premières séances dans la perspective d'une recapitalisation coordonnée des établissements européens, les titres des principales banques françaises se replient depuis deux jours. Aujourd'hui, BNP Paribas perd 3,76% à 32,09 euros, Société Générale 2,50% à 21,065 euros et Crédit Agricole, 0,44% à 5,259 euros. Fitch a mis hier soir sous surveillance avec implication négative les notes à long terme de BNP Paribas (AA-) et de Crédit Agricole (AA-). Deutsche Bank a par ailleurs dégradé BNP d'Acheter à Conserver.
Stallergenes progresse de 1,11% à 45,60 euros. Le laboratoire biopharmaceutique a réalisé au troisième trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 44,5 millions d'euros, en hausse de 6%. Le ralentissement du rythme de croissance en comparaison du premier semestre (10%) s'explique en partie par le faible niveau de la saison pollinique 2011 des graminées, faisant suite elle-même à une saison faible en 2010, explique Stallergenes. Certains marchés sont par ailleurs affectés par un contexte réglementaire (Allemagne) et économique difficile, (Pays-Bas et à un degré moindre Italie) et enregistrent un recul par rapport à 2010, précise-t-il.
Les chiffres macroéconomiques
D'après les premières estimations pour le mois d'août 2011, la zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 3,4 milliards d'euros avec le reste du monde, comparé à -6,3 milliards d'euros d'euros en août 2010, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 3% en septembre 2011, contre 2,5% en août, a confirmé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Ce chiffre est conforme au consensus Reuters. Un an auparavant, le taux d'inflation annuel était de 1,9%.
Aux Etats-Unis, les ventes au détail pour septembre seront publiées à 14h30, en même temps que les prix des importations pour septembre. L'indice de confiance de l'université du Michigan pour octobre sera dévoilé à 15h55 et les stocks des entreprises pour août à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3795 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.