Les marchés actions européens sont toujours en territoire négatif à la mi-séance. Ce week-end, Athènes a annoncé que la Grèce n'atteindrait pas les objectifs de déficit fixés en juillet dernier par ses bailleurs de fonds. Le pays vise désormais un déficit de 8,5% du PIB pour cette année contre un objectif de 7,6% fixé par l'Union européenne et le FMI. Cette nouvelle relance les inquiétudes des investisseurs sur le front de la crise de la dette européenne. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Eurotop 100 reculent respectivement de 1,35% à 1891,65 points et de 2,39% à 2 910,70 points.
Les grands groupes miniers britanniques affichent une quatrième séance consécutive de baisse dans le sillage de l'effondrement des cours des métaux de base, cuivre en tête. BHP Billiton et Rio Tinto, les deux plus grandes compagnies minières du monde, cèdent plus de 2,5% alors que le cuivre perd plus de 4%, touchant ainsi son niveau le plus bas depuis juillet 2010. Le métal rouge est pénalisé par le rebond du dollar (qui rend plus cher l'achat de cuivre libellé dans cette monnaie) et les craintes concernant un ralentissement de l'économie mondiale.
Le titre Dexia enregistre aujourd'hui la plus forte baisse des valeurs du SBF 120 avec un recul de 8,09% à 1,33 euro. Ce repli s'explique par la décision de Moody's de placer sous revue les notes des principales entités de l'établissement, à savoir Dexia Bank Belgium (DBB), Dexia Credit Local (DCL) et Dexia Banque Internationale à Luxembourg (DBIL), en vue d'un possible déclassement. Cette baisse éventuelle de la note de l'établissement est liée aux craintes de Moody's sur la liquidité de la banque franco-belge.
Alcatel-Lucent (- 8,61% à 2 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, notamment pénalisé par la révision en baisse de l'objectif de cours de Nomura de 3,2 euros à 2,50 euros. Le bureau d'études a maintenu sa recommandation Neutre. Il a révisé en baisse ses prévisions pour le marché des équipements télécoms. Selon le broker, le marché des équipements pour la téléphonie sans fil pourrait enregistrer une croissance de 6% en 2011 avant de reculer de 2% en 2012.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice PMI manufacturier est tombé au plus bas depuis août 2009 en zone euro au mois de septembre. L'indice Markit est ressorti à 48,5 contre 48,4 en estimation flash et 49,0 en août.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour septembre et les dépenses de construction en août à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3352 euro.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.