Les marchés actions européens sont attendus en nette baisse à l'ouverture ce lundi, dans le sillage des clôtures négatives de Wall Street (vendredi) et de la Bourse de Tokyo (-1,78% pour le Nikkei). Les investisseurs s'inquiètent de l'évolution de la situation en Grèce. Athènes n'atteindra pas ses objectifs de réduction du déficit, a concédé ce week-end le gouvernement. Le déficit public du pays est désormais attendu à 8,5% du PIB en 2011, supérieur au 7,4% du PIB prévu dans la loi pluriannuelle votée en juin. Dans ce contexte, l'euro se replie à 1,3330 dollar, au plus bas depuis janvier.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate la formation d'une bougie noire vendredi, qui valide la consolidation en direction de la zone support 2916 / 2870 points. Ce mouvement ne remet pas encore en cause l'impulsion haussière démarrée à 2693 points : il la repousse juste de quelques séances. Les analystes de DayByDay maintiennent donc leur biais positif. La nouvelle phase impulsive attendue sera validée par un net débordement de 3080 points, qui libèrerait un nouveau potentiel haussier en direction de 3220 puis 3310 points, niveau majeur.
Les valeurs à suivre
EUROFINS SCIENTIFIC
Eurofins annonce qu'après être entré en négociation exclusive le 19 juillet 2011 avec la Fondation Institut Pasteur de Lille, les deux parties ont signé le 30 septembre un protocole aux termes duquel Eurofins deviendra l'actionnaire majoritaire du groupe IPL SED, qui réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 45 millions d'euros dans le domaine des analyses environnementales. Eurofins prendra ainsi le contrôle des sociétés IPL Invest et IPL Santé Environnement Durable Nord à hauteur de 67% du capital de chacune des sociétés.
GENOWAY
genOway a publié ses résultats semestriels. Au premier trimestre, la société de biotechnologie a réalisé un résultat d'exploitation de 0,24 million d'euros (6% du chiffre d'affaires) contre 0,4 million l'année dernière. Contrairement à 2010, aucun élément à impact négatif sur le résultat financier et exceptionnel n'ayant été constaté, le résultat atteint 0,24 million (6,4% du chiffre d'Affaires) soit une rentabilité double de celle du 30 juin 2010 (0,12 million pour une rentabilité de 3,2% du chiffre d'affaires).
HYBRIGENICS
Hybrigenics a réalisé une augmentation de capital réservée éligible au dispositif fiscal de la loi dite « TEPA » d'un montant de 293 734 euros. Cette somme contribuera exclusivement à financer l'étude clinique de Phase II d'efficacité de l'inécalcitol dans le psoriasis modéré à sévère, pour laquelle la société biopharmaceutique a déjà reçu 650 000 euros de la part d'OSEO.
KAUFMAN & BROAD
Kaufman & Broad a échappé à la baisse du marché parisien vendredi avec une progression du titre de 6,95% à 13,69 euros. Les investisseurs réagissent à la hausse des résultats à neuf mois et au relèvement des objectifs annuels du constructeur de logements. Kaufman & Broad a publié un résultat net part du groupe de 27,8 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, contre 4,7 millions sur la même période en 2010. Le résultat opérationnel courant est ressorti à 50,6 millions d'euros, en hausse de 50,7%.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier de la zone euro pour septembre à 10h.
A 8h15, l'euro cote 1,3322 face au dollar américain.
Vendredi à Paris
La performance des marchés européens aujourd'hui est à l'image de celle du trimestre : mauvaise. Plusieurs statistiques ont ravisé les craintes de ralentissement de l'économie mondiale. Le secteur manufacturier chinois s'est contracté en septembre pour le troisième mois d'affilée tandis que l'inflation a nettement progressé en Europe. Le CAC 40 a fini en repli de 1,51% à 2981,96 points. Il a reculé de 25% au troisième trimestre, soit sa troisième plus mauvaise performance trimestrielle depuis sa création. Le FTSE Eurotop 100 a perdu 1,38% à 1917,77 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont enregistré une forte baisse vendredi, avec un recul de plus de 2%. Les investisseurs se sont inquiétés des indicateurs macro-économiques décevants en Chine. Le problème de la crise de la dette européenne est par ailleurs resté très présent à l'esprit des investisseurs. Wall Street a enregistré au troisième trimestre sa plus mauvaise performance trimestrielle en trois ans. Le Dow Jones a perdu 2,16% à 10 913,83 points tandis que le Nasdaq a plongé de 2,63% à 2 415,40 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.