La Bourse de Paris était en hausse lundi dans les premiers échanges, les investisseurs retrouvant de l'appétit pour les valeurs bancaires qui ont beaucoup chuté sur les dernières séances même si une grande prudence restait de mise.
Après avoir ouvert en baisse, le CAC 40 reprenait des couleurs et gagnait, à 09H43 (07H43 GMT), 1,08% à 3.051,59 points.
"Les marchés devraient rester très volatils" avant le discours du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, en ouverture de la conférence de Jackson Hole" (Wyoming, ouest des Etats-Unis) vendredi, souligne Christian Parisot chez Aurel BGC.
"Certains attendent qu'il prenne position en faveur d'un 3e cycle d'assouplissement monétaire" afin de soutenir l'économie des Etats-Unis qui connaît des difficultés. "Rien n'est moins sûr", ajoute l'économiste.
Le marché reprenait des couleurs grâce à des achats sur les valeurs bancaires qui ont chuté ces dernières semaines.
Crédit Agricole s'adjugeait 2,32% à 6,26 euros et BNP Paribas 1,59% à 33,20 euros.
Société Générale, qui a perdu près de 50% de sa valeur depuis le 1er janvier, prenait 2,16% à 21,32 euros. Son PDG, Frédéric Oudéa, estime que la nervosité autour des titres bancaires pourrait durer au moins jusqu'à fin octobre.
La prudence restait de mise dans les salles de marché.
"Nous sommes toujours dans une zone de fortes turbulences où les doutes sur la solidité du secteur bancaire en Europe et l'économie des Etats-Unis sont loin d'avoir disparus", souligne un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
Tokyo a ainsi été incapable de rebondir, terminant sur une baisse de 1,04% à un niveau auquel il n'était pas tombé depuis le 15 mars, à la suite du terrible séisme survenu quatre jours auparavant au nord-est de l'archipel.
Bouygues (+0,83% à 21,89 euros), France Telecom (+1,49% à 12,65 euros) et Vivendi (+1,64% à 15,54 euros) étaient bien orientés. L'accès illimité à l'internet fixe pourrait être remis en cause par les opérateurs, selon le site spécialisé Owni, ce que dément la Fédération française des télécoms (FFT) et le ministre de l'Industrie Eric Besson.