Les futures sur indices prédisent une ouverture en baisse sur les marchés actions européens. Les investisseurs attendent aujourd'hui la publication d'une volée de chiffres économiques outre-Atlantique. Ils suivront notamment les prix à la consommation en juillet à 14h30, puis les indicateurs avancés et l'indice Philly Fed à 16h. Côté valeurs, ils devraient suivre ArcelorMittal après l'annonce du lancement de son OPA sur Macarthur. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax reculent respectivement de 1,11% et de 0,94%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau d'études DayByDay constate une séance de légère hausse hier mais dans des volumes très restreints de 2,8 milliards d'euros sur le CAC40. Selon la théorie, le volume doit progresser lentement dans la hausse afin de confirmer le mouvement. C'est actuellement l'inverse qui se produit alors que les indicateurs techniques de court terme montrent à nouveau une certaine fragilité. Les analystes de DayByDay confirment donc leur avis neutre pour les heures à venir et rappellent que le seuil de 3160 points est à surveiller car sa rupture pourrait catalyser de nouvelles inquiétudes.
Les valeurs à suivre
ARCELORMITTAL
ArcelorMittal et son partenaire américain Peabody Energy ont annoncé le lancement de leur offre d'achat hostile sur Macarthur Coal. Cette offre valorise le producteur de charbon à 15,50 dollars australiens par action. Au total, le montant de l'opération s'élève à à 4,7 milliards de dollars australiens (environ 3,6 milliards d'euros). Le prix par action pourrait monter jusqu'à 15,66 dollars australiens par action en tenant compte du versement de dividende prévu pour 2011. De son côté, Macarthur Coal assure discuter avec d'autres acquéreurs potentiels.
CARREFOUR
Démentant les rumeurs de la semaine dernière, le directeur général de Carrefour, Lars Olofsson a indiqué, dans une interview publiée mercredi par le journal O Estado de S.Paulo et rapportée par Reuters, qu'il ne cherchait pas à vendre sa filiale brésilienne. S'il a plus précisément démenti discuter avec Wal-Mart, Lars Olofsson est cependant ouvert à d'éventuels partenariats dans ce pays. « Si quelqu'un veut être notre partenaire afin que Carrefour puisse se renforcer; je suis prêt à regarder une telle proposition », a-t-il dit.
FRANCE TELECOM
France Télécom a annoncé avoir procédé à l'acquisition d'actions propres dans le cadre de son programme de rachat d'actions 2011. L'opérateur télécoms a racheté 6 millions d'actions pour 76 millions d'euros entre le 9 et le 16 août. « Cette acquisition est destinée à honorer des obligations liées à la politique de rémunération du personnel du groupe dans le cadre du plan d'attribution gratuite d'actions en lien avec le projet d'entreprise 'Conquêtes 2015' », a expliqué France Télécom.
NATIXIS
Natixis a annoncé avoir bouclé avec succès l'arrangement et le placement, en tant que sole arranger et joint bookrunner, d'une opération de transfert du risque de tempête en France pour le compte d'ERDF (Pylon II Ltd). La banque a expliqué que cette opération constituait une étape importante du développement de son offre dans le domaine des transferts de risques (obligations catastrophes) auprès de sa clientèle d'assureurs et d'entreprises.
Les chiffres macroéconomiques
14h30
Inscriptions hebdomadaires au chômage / ETATS-UNIS
14h30
Prix à la consommation en juillet / ETATS-UNIS
16h
Indicateurs avancés en juillet / ETATS-UNIS
16h
Indice Philly Fed / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont terminé la séance de mercredi en hausse, soutenus notamment par les valeurs défensives comme Sanofi. En début de journée, les indices étaient majoritairement dans le rouge, pénalisés par les conclusions jugées décevantes de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Cependant, la bonne tenue de Wall Street à l'ouverture a permis un retour relatif de la confiance sur les marchés. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont progressé respectivement de 0,73% à 3 254,34 points et de 0,38% à 2 022,89 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance de mercredi sur une note mitigée. A noter, la mauvaise tenue des valeurs technologiques, affectées notamment par la publication de résultats trimestriels jugés décevants par Dell. Le fabricant de micro-ordinateurs a en outre réduit ses prévisions de croissance et de chiffre d'affaires pour 2011. A l'inverse, le secteur de la distribution a été une fois de plus bien orienté. Le Dow Jones a grappillé 0,04% à 11 410,21 points tandis que le Nasdaq s'est replié de 0,47% à 2 511,48 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Spread de crédit : Le "spread" de crédit désigne la prime de risque, où l'écart entre les rendements des obligations d'entreprises et les emprunts d'tats de mêmes caractéristiques. Historiquement, le "spread" augmente lors d'un ralentissement économique et se réduit en période de croissance. Néanmoins, il se peut que la perception du risque de défaut soit exagérée et que le "spread" intègre des prévisions de défaillances d'entreprises excessivement pessimistes.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.