Les marchés européens sont en nette baisse. Les indices sont pénalisés par les valeurs qui ont le plus à perdre d'un affaiblissement de la croissance, le secteur automobile et des matières premières notamment. Le secteur bancaire est également bien faible alors que la Fed s'intéresse aux capacités de financement des filiales américaines des établissements européens. Toutes les valeurs du CAC 40 sont dans le rouge. Vers 12h25, l'indice CAC 40 perd 2,55% à 3171,34 points tandis que le FTSE Eurotop 100 cède 2,31% à 1976,13 points.
Holcim (-6,14% à 44,94 francs suisses) enregistre le déclin le plus prononcé de l'indice suisse de référence, le SMI. Le deuxième cimentier mondial derrière Lafarge a présenté ce matin des résultats en dessous des attentes. Le groupe suisse a été pénalisé par la hausse des coûts de l'énergie et des matières premières, mais également par la vigueur de la devise helvétique. Valeur refuge par excellence, le franc suisse a été soutenu au cours de ces derniers mois par la montée de l'aversion au risque.
Le titre ArcelorMittal recule aujourd'hui de 3,64% à 14,94 euros dans un marché parisien déprimé. Le sidérurgiste français et son partenaire américain Peabody Energy ont annoncé le lancement de leur offre d'achat hostile sur Macarthur Coal. Cette offre valorise le producteur de charbon à 15,50 dollars australiens par action. Au total, le montant de l'opération s'élève à 4,7 milliards de dollars australiens (environ 3,6 milliards d'euros). Le prix par action pourrait monter jusqu'à 15,66 dollars australiens par action en tenant compte du versement de dividende prévu pour 2011.
Vallourec (- 6,1% à 60 euros) affiche l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40. Goldman Sachs a sorti Vallourec de sa liste de valeurs préférées et adopté une recommandation Neutre. L'objectif de cours a été réduit de 113 euros à 85 euros. Le bureau d'études se dit déçu par les résultats trimestriels et les perspectives du groupe. Il a sabré ses prévisions de bénéfice par action de 33% pour 2011, de 47% pour 2012 et de 40% pour 2013 après avoir pris en compte l'impact de coûts plus élevés et de prix moyens plus faibles.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage et les prix à la consommation en juillet à 14h30. L'indice des indicateurs avancés pour juillet et l'indice Philly Fed pour août seront publiés à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4392 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.