Les futures sur indices prédisent une nouvelle baisse des marchés actions européens. Les investisseurs semblet déçus des mesures retenues par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pour renforcer la gouvernance de la zone euro et lutter contre la crise de la dette européenne. Les chiffres de l'inflation en juillet en zone euro sont attendus à 11h. En début d'après-midi, les investisseurs prendront connaissance des prix à la production aux Etats-Unis. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax reculent respectivement de 0,60% et de 0,21%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay constate sur les cours du CAC40 une nouvelle formation de marteau selon la méthode des chandeliers japonais. Cette seconde figure d'incertitude se situe néanmoins sous la précédente (toupie) et sous le niveau intermédiaire de 3260 points. Il n'y a donc pas de dynamique haussière possible pour le moment indiquent les analystes techniques qui maintiennent un avis neutre à court terme. La rupture de 3160 points pourrait agir comme un nouveau catalyseur des inquiétudes récentes.
Les valeurs à suivre
ALCATEL-LUCENT
Alcatel-Lucent a affiché mardi la plus forte hausse de l'indice CAC 40. Si l'équipementier télécoms français s'est séparé de son activité de fabrication de téléphones mobiles il y a plusieurs années, l'acquisition, annoncée hier de Motorola Mobility par Google a comme conséquence positive pour le groupe de mettre en lumière l'importance des brevets et leur valeur dans le secteur technologique. Alcatel-Lucent, propriétaire notamment des mythiques « Bell Labs », possède un vaste portefeuille de brevets.
EDENRED
Edenred a annoncé la cession de sa filiale australienne Davidson Trahaire, société de conseil en ressources humaines, spécialisée dans l'assistance psychologique aux employés. Cette activité sans volume d'émission a contribué au chiffre d'affaires consolidé du Groupe pour 18 millions d'euros en 2010. Le montant de cette transaction s'élève à 48,5 millions de dollars australiens, soit environ 35 millions d'euros.
RODRIGUEZ GROUP
Rodriguez Group a publié un chiffre d'affaires de 15,453 millions d'euros au titre du troisième trimestre, contre 24,834 millions sur la même période l'an dernier, soit une baisse de 38%. Ce recul s'explique par la contre-performance de l'activité Bateaux, qui a reculé de 61% à 6,045 millions d'euros. En revanche, l'activité Services a permis de compenser cette baisse, avec une progression de 3% à 9,408 millions d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du fabricant de bateaux de plaisance a progressé de 45% à 67,758 millions d'euros.
VEOLIA ENVIRONNEMENT
Le titre Veolia Environnement a enregistré mardi la plus forte baisse des valeurs de l'indice CAC 40. AlphaValue a ajusté à la baisse son objectif de cours de 21,7 euros à 19,2 euros et réitéré sa recommandation d'Achat sur la valeur. Le bureau d'analyses indique avoir adopté une position conservatrice en raison notamment du ralentissement probable de la croissance européenne. Après un premier semestre décevant, il a réduit ses prévisions d'ebitda de 9% en raison de situation difficile en Europe du Sud, Afrique et Etats-Unis.
Les chiffres macroéconomiques
11h
inflation en juillet / ZONE EURO
14h30
Prix à la production en juillet / ETATS-UNIS
Hier à Paris
Les marchés européens sont repartis à la baisse après 3 séances de rebond. Les investisseurs ont en particulier été déçus par le fléchissement plus important que prévu de la croissance allemande. Cette publication alimente les craintes d'un retour en récession de l'Europe, ce qui pourrait rendre encore plus difficile le redressement des comptes publics. Le maintien par fitch ratings de la note maximale AAA aux Etats-Unis a permis aux indices de limiter leurs pertes. Le CAC 40 a clôturé en repli de 0,25% à 3230,90 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a même gagné 0,27% à 2015,28 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance de mardi en territoire négatif. Les investisseurs ont été déçus par les conclusions de la réunion entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel concernant la situation financière de l'Europe. Par ailleurs, les chiffres de l'activité en Allemagne ont également suscité la déception des marchés. A noter, la résistance des valeurs de la distribution, soutenues par les résultats meilleurs que prévu de Wal-Mart et Home Depot. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont cédé respectivement 0,67% à 11 405,93 points et 1,24% à 2 523,45 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Prix importés : les économistes utilisent cette donnée comme mesure de l'inflation importée. Ils surveillent les prix importés, hors pétrole, car ce dernier est un élément volatil.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.