Les places boursières européennes, qui ont ouvert en net recul, ont réduit leurs pertes et oscillent désormais autour du point d'équilibre. La stabilité du marché et les faibles volumes contrastent avec la fébrilité et la volatilité qui ont agité les bourses mondiales depuis plusieurs semaines. Après la publication de chiffres conformes aux attentes sur le front de l'inflation en zone euro, les investisseurs attendent les prix à la production aux USA. A la mi-séance, les indices CAC 40 et Eurotop 100 évoluent respectivement en baisse de 0,16% à 3 225,73 points et de 0,57% à 2 003,67 points.
Le secteur de la construction est à l'honneur aujourd'hui en Europe. Outre l'annonce par Lafarge d'une importante cession, l'allemand Hochtief parvient à rester en territoire positif ce mercredi à la bourse de Francfort, avec une hausse de 0,17% à 49,13 euros. Le groupe de BTP a séduit les investisseurs en dévoilant un résultat trimestriel supérieur aux attentes et en confirmant ses objectifs. Hochtief a en effet dégagé un bénéfice avant impôt de 10,2 millions d'euros au deuxième trimestre là où les marchés attendaient une perte de 7,46 millions d'euros.
Le titre NYSE Euronext s'affaisse de 5,24% à 18,70 euros aujourd'hui, à l'instar des autres opérateurs de bourse européens. Le secteur réagit à l'idée d'une taxe sur les transactions financières évoquée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Hier, les deux dirigeants ont indiqué leur intention de « déposer sur la table des instances européennes une proposition commune dès le mois de septembre prochain » dans ce sens. Pour l'heure, le montant d'une telle taxe et les modalités n'ont pas été évoqués.
L'action Lafarge (- 0,14% à 29,20 euros) évolue globalement en ligne avec l'indice CAC 40. Le premier cimentier mondial poursuit son désengagement du plâtre, le plus petit de ses trois métiers en termes de chiffre d'affaires. Il a annoncé la cession à l'australien Boral de sa participation de 50% dans LBGA (Lafarge Boral Gypsum Asia), leur joint-venture commune consacrée à l'activité Plâtre en Asie, pour 429 millions d'euros. Lafarge a cédé ces dernières semaines ses activités Plâtre en Europe, en Amérique du Sud et en Australie.
Les chiffres macroéconomiques
L'inflation en zone euro est ressortie à 2,5% en juillet, conformément aux attentes des analystes. Hors énergie et produits alimentaires non conditionnés, l'inflation ressort à 1,5% contre 1,6% attendu par le marché.
Les prix à la production en juillet aux Etats-Unis seront publiés à 14h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4430 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.