Les marchés européens se sont retournés à la hausse et progressent désormais nettement. Le secteur financier est particulièrement bien orienté. A Paris, la hausse est générale, seules quatre valeurs du sbf 120 évoluent dans le rouge. Mais cette séance peut encore réserver des surprises, notamment sur le très sensible front macroéconomique ; les ventes au détail et la confiance économique aux Etats-Unis seront connues dans l'après-midi. Vers 12h20, l'indice CAC 40 gagne 2,26% à 3159,36 points tandis que le FTSE Eurotop 100 progresse de 2,48% à 1987,16 points.
Le titre Thyssenkrupp recule de 2,80% à 22,575 euros aujourd'hui, ne profitant pas de la hausse des marchés européens. Le sidérurgiste allemand a déçu les investisseurs en publiant des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Au troisième trimestre, le résultat opérationnel a atteint 545 millions d'euros, en hausse de 9%. Hors éléments exceptionnels, le résultat opérationnel ressort à 566 millions d'euros sur la période. Le chiffre d'affaires trimestriel a progressé de son côté de 10% à 12,8 milliards d'euros.
Rumeur sera le mot de la semaine à la Bourse de Paris. Dévastatrice pour les banques, elle permet aujourd'hui à Carrefour d'enregistrer la plus forte progression de l'indice CAC 40 avec un gain de 5,02% à 18,835 euros. Le numéro un mondial de la distribution, Wal-Mart Stores aurait mandaté UBS comme banque conseil en vue d'étudier un éventuel rachat de Carrefour Brésil, qui regroupe les activités brésiliennes du groupe français selon les sources de l'agence Reuters. Une telle opération donnerait naissance au plus grand acteur du secteur de la distribution dans ce pays.
Derichebourg gagne 3,52% à 3,65 euros. Le chiffre d'affaires 9 mois du groupe s'est élevé à 2,8 milliards d'euros, en progression de 22,9% ou 20,6% à périmètre et taux de change constants. « Toutes les activités concourent à sa progression, notamment l'activité Services à l'Environnement », a souligné le groupe de services. L'Ebitda (ou Excédent Brut d'Exploitation) est ressorti à 203 millions d'euros après 9 mois d'activité, en progression de 21%. Il représente 7,2% du chiffre d'affaires.
Les chiffres macroéconomiques
Au deuxième trimestre 2011, le PIB français est resté stable après une vive croissance en début d'année (+0,9%), a annoncé l'Insee. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,3%.
En juillet 2011, l'indice des prix à la consommation est en baisse de 0,4% en France, après une quasi-stabilité au mois de juin (+0,1 %). L'indice des prix IPCH, qui permet une comparaison avec les autres pays européens, a baissé de 0,5%.
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a diminué de 0,7% dans la zone euro et de 1,2% dans l'UE27 en juin 2011 par rapport à mai 2011, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une stabilisation de la production.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4240 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.