Les futures sur indices prédisent une ouverture mitigée des marchés actions européens. Jeudi, une fois encore, la séance a été marquée par une volatilité extrême qui a entraîné des mouvements de très forte amplitude, notamment sur le compartiment bancaire. Après Société Générale, BNP Paribas a elle aussi publié un communiqué hier soir pour tenter de rassurer les marchés sur sa solidité financière. Une demi-heure avant l'ouverture, les futures sur indices CAC 40 et Dax évoluent respectivement en hausse de 0,34% et en baisse de 0,63%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau d'études DayByDay note plusieurs éléments caractérisant un point bas local. La séance d'hier a pris la forme d'un marteau selon la terminologie japonaise : c'est un signal de fin de baisse. En outre, les valeurs refuges (obligations allemandes, franc suisse) se sont renversées à la baisse. Enfin, le volume exceptionnel de 7,5 milliards d'euros s'est formé au sein d'une séance très volatile, animée par de fortes rumeurs. Ce faisceau d'éléments traduit une possible capitulation baissière et l'imminence d'un rebond technique. Les analystes de DayByDay visent 3225 points dans un premier temps tout en précisant qu'une rupture de 3000 points retarderait cette perspective.
Les valeurs à suivre
BNP PARIBAS
Après avoir vu son cours chahuté une nouvelle fois hier, BNP Paribas a publié un communiqué visant à rassurer sur sa solidité financière. Depuis le début de la semaine, des rumeurs de toute nature ont circulé à propos de la zone euro et de la France, rappelle l'établissement. « Les autorités compétentes ont montré leur absence de fondement », souligne-t-il. « En particulier, Standard and Poors, Moody's et Fitch ont successivement indiqué que les rumeurs de remise en cause de la notation AAA de la France étaient infondées ».
KINDY
Kindy a réalisé un chiffre d'affaires en progression de 8,7% à 45,3 millions d'euros sur l'exercice 2010-2011. Le pôle chaussette a enregistré une croissance de 13% à 34,28 millions d'euros. Le pôle chausse pour enfant a connu une progression plus faible : +3,5% à 11,06 millions d'euros. Le spécialiste français de la chaussette souligne que ses performances sont supérieure à ses prévisions. Il estime qu'elles reflètent le succès croissant de sa stratégie commerciale et marketing.
RUBIS
Rubis a signé un protocole de négociation exclusive avec Med Energy Holding pour le rachat d'une participation de 50 % dans un dépôt pétrolier situé à Ceyhan (Turquie) en vue de former un partenariat avec l'opérateur actuel du terminal. « L'entrée de Rubis dans ce partenariat se matérialisera par un rachat de titres jumelé à une augmentation de capital destinée à lui fournir les moyens financiers de réaliser son potentiel, pour un engagement global - part Rubis - estimé à 115 millions de dollars », a précisé l'opérateur français spécialisé dans l'aval pétrolier.
SII
SII a réalisé un chiffre d'affaires de 60,5 millions d'euros au premier trimestre de son exercice 2011/2012, en progression de 17,9%. La croissance organique du groupe de conseil en technologies est ressortie à près de 16%. Son taux d'inter‐contrat s'est élevé à 5,43% proche des 4,95% enregistrés sur le premier trimestre 2010/2011. Les activités françaises ont enregistré une hausse de 9,8% de leur chiffre d'affaires à 47,2 millions d'euros. « Cette forte croissance organique a été nourrie par des gains de parts de marché dans toutes les régions », a précisé SII.
Les chiffres macroéconomiques
7h30
Croissance au deuxième trimestre (1ère estimation) / FRANCE
7h30
Indice des prix à la consommation pour juillet / FRANCE
11h00
Production industrielle pour juin / ZONE EURO
14h30
Ventes au détail pour juillet / ETATS-UNIS
15h55
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour août / ETATS-UNIS/
16h00
Stocks des entreprises pour juin / ETATS-UNIS
Hier à Paris
La volatilité a été une fois de plus à son comble à la bourse de Paris. Après avoir alterné hausses et baisses spectaculaires et touché en séance un plus bas depuis le printemps 2009, le CAC 40 a finalement terminé la séance du jour sur une nette embellie. A la clôture, toutes les valeurs de l'indice parisien étaient en hausse, y compris les bancaires, pourtant particulièrement malmenées en séance. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont terminé sur des hausses respectives de 2,90% à 3 090,17 points et de 2,41% à 1 939,08 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont clôturé une fois encore sur une forte variation, signe de la grande fébrilité des investisseurs. Certains analystes attribuent la forte hausse enregistrée jeudi aux chiffres de l'emploi, meilleurs que prévu, qui auraient rassuré les marchés. Les rachats à bon compte peuvent aussi expliquer ce mouvement. A noter, la très forte hausse de l'équipementier réseau Cisco, porté par des résultats meilleurs que prévu. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont bondi respectivement de 3,95% à 11 143,31 points et de 4,69% à 2 492,68 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.