Les marchés européens devraient débuter cette séance en hausse après leur longue glissade baissière de ces derniers jours. Ils suivront en cela l'exemple des indices américains qui se sont retournés à la hausse en seconde partie de séance. La volatilité devrait cependant rester forte. Sur le plan économique, les investisseurs attendent les commentaires du président de la BCE lors de la conférence de presse qui suivra l'annonce sur la politique monétaire de l'institution de Francfort. A Paris, Axa sera à surveiller après la publication de résultats meilleurs que prévu.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay a vu la formation d'une bougie en haute vague (petit corps vrai, ici noir, compris entre deux mèches importantes). Cette bougie peut traduire une amorce de retournement de tendance, d'autant plus qu'elle est accompagnée de volume en progression et d'un test du support à 3443 points. Néanmoins, les analystes de DayByDay préfèrent attendre une confirmation du signal, au-dessus de 3520 points (gap baissier) avant de changer d'avis, qui reste donc, par conséquent, négatif en direction de 3350 points, niveau majeur suivant.
Les valeurs à suivre
AXA
Axa a présenté des résultats meilleurs que prévu au titre du premier trimestre. Son résultat net a été multiplié par plus de 4 à 3,999 milliards d'euros tandis que son résultat opérationnel a progressé de 10% en comparable à 2,222 milliards d'euros. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne 3,588 milliards pour le résultat net et 2,187 milliards pour le résultat opérationnel. L'assureur a précisé avoir enregistré 92 millions d'euros de dépréciation nette sur les obligations d'Etat grecques. Le chiffre d'affaires a reculé de 3% en comparable à 46,836 milliards d'euros.
SUEZ ENVIRONNEMENT
Suez Environnement (+ 0,68% à 12,67 euros) a affiché mercredi l'une des seules hausses du CAC 40 grâce à des résultats semestriels jugés solides. Le numéro deux mondial des services à l'environnement a publié des résultats en ligne malgré une charge surprise de 52 millions en raison d'un surcoût sur un contrat en Australie. En revanche, la bonne performance de la division Eau a positivement surpris les analystes. Cette publication de Suez Environnement contraste avec le profit warning lancé la semaine dernière par son concurrent et numéro un du secteur, Veolia Environnement.
VILMORIN
Vilmorin a publié un chiffre d'affaires de 1,192 milliard d'euros au titre de son exercice 2011 clos le 30 juin, soit une hausse de 12,1%. A données comparables, la croissance s'élève à 9,6% par rapport à l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires de la branche Semences potagères s'établit au 30 juin 2011 à 510,3 millions d'euros, en progression de 12,3 % par rapport à l'exercice précédent. Retraitée à données comparables, cette évolution est de + 7,7 %, en ligne avec les objectifs.
VINCI
QDVC, filiale qatari de Qatari Diar (51 %) et de VINCI Construction Grands Projets (49 %) vient de remporter un contrat pour une nouvelle phase de travaux dans le cadre de la réalisation du métro léger (light rail transit system- LRT) de la ville nouvelle de Lusail, à 15 km au nord de Doha, au Qatar, annonce le groupe dans un communiqué.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent les Commandes à l'industrie pour juin en Allemagne à 12h00, la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre à 13h00 et celle de la BCE à 13h45.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis seront publiées comme tous les jeudis à 14h30.
Ce matin, l'euro cote 1,4301 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés européens n'arrivent pas à sortir de leur spirale baissière. Le CAC 40 a affiché sa huitième séance consécutive de baisse, inscrivant en séance un nouveau plus bas 2011 à 3441,42 points. Les investisseurs s'inquiètent des perspectives de la croissance mondiale ; pas une journée ne passe sans une statique américaine décevante (aujourd'hui l'ISM des services). Il faut en outre y ajouter les craintes de contagion de la crise de la dette souveraine à l'Italie et à l'Espagne. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,93% à 3454,94 points et l'EuroStoxx 50 a cédé 1,82% à 2948,64 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains se sont retournés à la hausse en seconde partie de séance, entraînés par les valeurs technologiques. Wall Street a mis fin à sept séances consécutives de baisse. La séance avait pourtant mal commencé après l'annonce d'une baisse surprise de l'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services. Cette statistique est une nouvelle preuve de la mauvaise santé de l'économie américaine. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 0,25% à 11896,44 points tandis que le Nasdaq Composite a grimpé de 0,89% à 2693,07 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.