Les marchés actions européens, qui avaient tenté un rebond en début de matinée, se sont retournés à la baisse à la mi-séance. Les investisseurs restent prudents avant l'ouverture de Wall Street. Le marché attend notamment les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis. A Paris, Axa se distingue après la publication de résultats meilleurs qu'attendu. Peu avant 12h30, les indices CAC 40 et Ftse 100 reculent respectivement de 0,30% à 3 444,68 points et de 0,62% à 5 550,06 points.
Adidas (+ 4,05% à 50,64 euros) occupe l'une des premières positions du palmarès des hausses de l'indice Dax. Le groupe d'équipements de sport surfe sur le relèvement de ses objectifs 2011 grâce à sa bonne performance au premier semestre. La marque aux trois bandes anticipe désormais une croissance des ventes d'environ 10%, hors effet de changes, contre de 5% à 10% auparavant. La marge opérationnelle est attendue entre 7,5% et 8%, à comparer avec 7,5% en 2010. Le bénéfice par action devrait lui enregistrer une progression de près de 15% et atteindre entre 3,1 et 3,12 euros.
Le titre Axa enregistre la plus forte progression des valeurs de l'indice CAC 40 avec une hausse de 3,20% à 12,415 euros après la publication de résultats semestriels meilleurs que prévu. Les investisseurs sont également rassurés par le faible impact de l'exposition du groupe à la Grèce. L'assureur a présenté un résultat net multiplié par plus de 4 à 3,999 milliards d'euros tandis que son résultat opérationnel a progressé de 10% en comparable à 2,222 milliards d'euros.
Le calvaire boursier de Veolia Environnement (- 8,88% à 13,03 euros), plus forte baisse du CAC 40, continue. Depuis son profit warning de vendredi, le numéro un mondial des services a vu s'évaporer près d'un quart de sa capitalisation. Afin de faire face aux difficultés actuelles, le groupe a annoncé un plan de restructuration baptisé « Convergence ». Celui-ci prévoit la concentration des activités du groupe sur moins de 40 pays contre 77 aujourd'hui dès 2013.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre à 13h00 et celle de la BCE à 13h45.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis seront publiées comme tous les jeudis à 14h30.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4229 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.