Les marchés actions européens sont attendus en hausse à l'ouverture pour la troisième séance consécutive. Plus que jamais, les investisseurs misent sur le succès du sommet extraordinaire européen consacré à la Grèce. Les membres de l'Eurogroupe devrait présenter un nouveau plan d'aide à Athènes. La confiance des opérateurs est confortée par l'accord franco-allemand sur le sujet annoncé dans la nuit. Par ailleurs, aux Etats-Unis, le président Barack Obama s'est à nouveau dit confiant dans une issue à la crise politique de la dette avant le 2 août, afin d'éviter un défaut de paiement des USA.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la formation d'une nouvelle bougie blanche suite à l'ouverture d'un gap haussier. Le rebond actuel a permis le franchissement de 3743 points : le rebond devrait se prolonger en direction du dernier sommet de la précédente impulsion baissière à 3791 points. Cet obstacle sera difficile à franchir en première approche car il combine aussi le premier ratio de retracement (38,20%). Le bureau DayByDay conserve son biais haussier et vise maintenant cette résistance. Il faut noter que la séance d'aujourd'hui risque d'être agitée dans l'attente du sommet sur la dette européenne.
Les valeurs à suivre
CEGID
Cegid a réalisé au premier semestre un excédent brut d'exploitation de 26,5 millions d'euros (-1%), un résultat opérationnel courant de 9 millions d'euros (-3,9%) et un cash flow opérationnel multiplié par 1,6 à 26,4 millions d'euros. Le résultat net de l'ensemble consolidé est ressorti à 4,8 millions d'euros, contre 7 millions au 30 juin 2010. L'éditeur de logiciels de gestion a rappelé que le résultat net du premier semestre 2010 intégrait à cette date une reprise d'une provision pour risques de deux millions d'euros.
PUBLICIS
Publicis Groupe a réalisé au premier semestre 2011 un résultat net, part du groupe en hausse de 8,5% à 231 millions d'euros. Le taux de marge opérationnelle ressort à 13,5%, contre 14,5% au premier semestre 2010, pénalisé essentiellement par l'augmentation des coûts de personnel. La marge opérationnelle s'élève à 364 millions d'euros, en baisse de 1,4%. Le revenu consolidé s'est élevé à 2,699 milliards d'euros, en hausse de 6,3%. La croissance organique de 7,1 % pour le semestre témoigne de la très bonne croissance de la période, souligne le groupe.
UBISOFT
Ubisoft a réalisé au premier trimestre, clos fin juin, un chiffre d'affaires de 103 millions d'euros, en baisse de 36,3% (-33,6% à taux de change constants). L'éditeur de jeux vidéo précise qu'il est supérieur à son objectif d'environ 90 millions d'euros. Il souligne que le trimestre a été caractérisé par une solide performance des titres du back-catalogue, en hausse de 84% à 68 millions d'euros, grâce notamment à Assassin's Creed Brotherhood et aux jeux de danse. Le PDG du groupe, Yves Guillemot, a expliqué que cette tendance soutenait l'amélioration attendue de la marge brute.
UNIBAIL-RODAMCO
Unibail-Rodamco a publié un résultat net récurrent par action de 4,74 euros, en hausse de 0,9% au premier semestre. Les revenus locatifs nets ont atteint 647 millions d'euros, en augmentation de 5,5% à périmètre constant. Le groupe d'immobilier commercial spécialisé dans les Centres Commerciaux a cédé pour 1,1 milliard d'euros d'actifs sur cette période. L'actif net réévalué de « continuation » a atteint 138,80 euros par action, en hausse de 1,7% depuis décembre 2010.
Les chiffres macroéconomiques
Le conseil européen exceptionnel devrait proposer une solution à la crise de la dette grecque.
En zone euro, les investisseurs attendent les indices des directeurs d'achat dans les secteurs manufacturier et des services pour juillet à 10h et les comptes courants pour mai à 11h.
Aux Etats-Unis, le marché sera sensible aux inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, à l'indice des indicateurs avancé pour juin à 16h et à l'indice manufacturier de la Fed de Philadelphie pour juillet également à 16h.
A 8h25, l'euro cote 1,4247 dollar.
Hier à Paris
Les marchés européens ont poursuivi leur rebond. A moins de 24 heures du sommet consacré au second plan d'aide à la Grèce, les investisseurs espèrent qu'un accord sera trouvé. Selon des sources citées par Reuters, les pays européens discutent de la possibilité d'autoriser le Fonds européen de stabilité financière à étendre des lignes de crédit à des pays et à racheter des obligations d'Etat sur le marché secondaire. Ces rumeurs ont bénéficié aux valeurs bancaires qui ont dopé les indices. Le CAC 40 a fini en hausse de 1,61% à 3754,60 points. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 1,28% à 2262,79 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en baisse. Les investisseurs ont pris leurs bénéfices dès le début de séance après la forte progression des indices mardi. Les très bons résultats dévoilés par Apple n'ont pas permis une prolongation du rebond. Boeing s'est distingué à la hausse après avoir décidé de remotoriser son best seller B737 afin de contrer Airbus et son A320neo. L'indice Dow Jones a reculé de 0,12% à 12 571,91 points tandis que le nasdaq composite a abandonné 0,43% à 2 814,23 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.