La Bourse de Paris a réussi à limiter ses pertes mardi, à l'issue d'une séance très nerveuse, terminant en baisse de 0,88% grâce à des interventions des autorités politiques et monétaires qui ont permis de rassurer légèrement les investisseurs.
A la clôture, l'indice CAC 40 abandonnait 33,39 points pour s'inscrire à 3.774,12 points après une journée mouvementée avec plus de 5,6 milliards d'euros échangés.
Techniquement, le marché a également vécu une journée difficile avec près de trois heures de suspension du CAC 40 dans la matinée à la suite d'incidents techniques. A la clôture, les problèmes techniques ont repris et l'indice a continué à fluctuer pendant près d'1H30 avant de stabiliser vers 19H00 (17H00 GMT).
Sur les autres places européennes, certains indices ont nettement rebondi, comme celui de la Bourse de Milan (+1,18%) et celui de Lisbonne (+1%). Madrid a terminé sur un recul de 0,70%, sensiblement comme Francfort, qui a cédé 0,78%. Londres a perdu 1,02% et l'Eurostoxx 50 a fléchi de 0,58%.
A la reprise de la cotation à la mi-journée, l'indice parisien a commencé à se redresser, profitant d'une série de mesures prises par les autorités pour calmer les marchés avec, au premier rang d'entres elles, la décision de la Banque centrale européenne (BCE) d'intervenir massivement pour racheter des obligations espagnoles et italiennes notamment, afin d'arrêter l'hémorragie.
Selon plusieurs sources de marché, la BCE a racheté des titres de la dette de ces deux pays, "ce qui a contribué à détendre le marché obligataire" et permis au secteur bancaire de respirer, a commenté Jean-Louis Mourier, analyste pour le courtier Aurel.
Autre élément qui a soutenu les marchés, les déclarations de plusieurs dirigeants politiques pour calmer les esprits et celle de la BCE qui a rappelé son opposition à toute mise en faillite de la Grèce.
Enfin, l'annonce de la probable tenue d'un sommet extraordinaire des dirigeants des pays de la zone euro vendredi à Bruxelles a également été de nature à rassurer les investisseurs, qui attendent de réelles avancées dans le dossier grec pour éviter toute contagion à d'autres pays.
Les valeurs bancaires, très attaquées ces dernières séances, reprenaient des couleurs dans le sillage de la détente sur les marchés obligataires: BNP Paribas prenait 1,05% à 46,94 euros, Natixis 2,12% à 3,32 euros, Crédit Agricole 1,80% à 8,90 euros. La Société Générale restait dans le rouge (-0,54% à 36,13 euros).
Carrefour enregistrait une des plus fortes baisses du CAC 40 (-2,68% à 21,99 euros) après le rejet par les administrateurs du distributeur Casino du projet de rapprochement de leur filiale brésilienne CBD Pao de Açucar avec Carrefour.
Alcatel-Lucent a perdu 3,04% à 3,86 euros, pénalisée par une dégradation de sa note par la Deutsche Bank. Elle est passée à "conserver" contre "acheter". Dans le meme secteur, STMicroelectronics lâchait 3,83% à 6,61 euros, pénalisée par la baisse du Nasdaq la veille.
Peugeot a terminé la séance sur une note quasi neutre (-0,13% à 30,04 euros), malgré l'annonce d'une stabilité de ses ventes mondiales au premier semestre.