La Bourse de Paris évoluait en baisse lundi dans les premiers échanges, perdant 0,88%, encore affectée par les mauvais chiffres de l'emploi américain, dans un marché plombé par les valeurs bancaires.
A 09H30 (07H30 GMT), le CAC 40 perdait 34,28 points à 3.879,27 points.
L'indice parisien a déjà lâché 1,67% vendredi, en raison de chiffres de l'emploi pour juin très décevants aux Etats-Unis, qui ont tiré vers le bas Wall Street.
Pour les investisseurs, c'est le signe que "l'économie américaine est encore appelée à connaître une croissance molle pour les prochains mois", selon les analystes du courtier Aurel BGC.
Le marché attend en outre la publication des résultats du deuxième trimestre du producteur d'aluminium Alcoa aux Etats-Unis, après la clôture américaine, qui marque le coup d'envoi de la saison des publications financières.
Plusieurs nouvelles rendaient les investisseurs prudents, au premier rang desquelles, une réunion des responsables économiques de l'Union européenne lundi matin à Bruxelles pour "coordonner leurs positions" sur le deuxième plan d'aide à la Grèce, alors que les craintes de contagion ont touché l'Italie vendredi.
En outre, Barack Obama va tenir une conférence de presse à 11H00 (15H00 GMT) à la Maison Blanche sur les négociations concernant le plafond de la dette, qui sont pour l'heure toujours bloquées.
Enfin, la Chine a vu ses prix à la consommation progresser de 6,4% en juin, son plus haut niveau depuis juin 2008, faisant craindre une surchauffe.
Au total, "laversion au risque a peu de chance de se calmer avec une conjonction de facteurs anxiogènes", soulignent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Les valeurs bancaires occupaient les dernières places du CAC 40, premières victimes des inquiétudes sur la dette. BNP Paribas perdait 2,98% à 48,33 euros et Société Générale 2,96% à 37,38 euros.
De leur côté, les valeurs automobiles souffraient, à l'image de Peugeot (-3,00% à 30,32 euros) et Renault (-1,65% à 38,55 euros). Ce dernier a pourtant annoncé avoir connu un semestre record de ventes dans le monde et a indiqué espérer écouler plus de 2,6 millions de véhicules sur l'ensemble de l'année.
Sanofi (-0,34% à 55,33 euros) bougeait peu après l'annonce de la cession de son activité en dermatologie Dermik au canadien Valeant pour un montant de 425 millions de dollars américains.
Peu de valeurs étaient en hausse hormis quelques titres défensifs comme EDF (+0,26% à 26,87 euros).
De son côté, Median Technologies prenait 0,88% à 12,67 euros, après que le groupe d'électronique et de techniques de l'image japonais Canon eut acquis 15% de son capital.
Plastic Omnium gagnait 0,08% à 24,30 euros. Le groupe va apporter une usine située à Pékin à une société qu'il va créer en commun avec une filiale du constructeur automobile chinois BAIC.