La Bourse de Paris était en baisse jeudi dans les premiers échanges (-0,85%), affectée par la confirmation d'un ralentissement de la croissance en Chine et aux Etats-Unis où la Réserve fédérale (Fed) a abaissé ses prévisions économiques.
A 09H29 (07H29 GMT), le CAC 40 perdait 33,91 points à 3.837,46 points.
Le discours très prudent, mercredi, de Ben Bernanke, le président de la Fed, refroidissait les ardeurs des investisseurs.
"On espérait des éléments plus concrets à se mettre sous la dent et le marché a un peu la gueule de bois d'autant que les anticipations de la banque centrale américaine ne sont pas très optimistes", a résumé un analyste parisien sous couvert d'anonymat.
La Fed a réduit sa prévision de croissance entre 2,7% et 2,9% sur 2011, contre plus de 3% auparavant.
Face à cette baisse de régime de l'activité, "la banque centrale semble désarmée car le risque inflationniste fait son retour", ont commenté les analystes du courtier Aurel.
Elle a, sans surprise, laissé inchangée son taux directeur et confirmé que le programme d'assouplissement monétaire arriverait à son terme fin juin.
En Chine, le ralentissement de la croissance qui se confirme également, avec une activité manufacturière en quasi-stagnation en juin, pesait aussi sur la tendance.
L'ensemble des valeurs composant le CAC 40 étaient dans le rouge.
Le secteur bancaire entraînait particulièrement le marché à la baisse alors que se négocie une participation du secteur privé à un nouveau plan d'aide à la Grèce. Crédit Agricole reculait de 1,51% à 10,10 euros, Société Générale de 1,48% à 39,33 euros et BNP Paribas de 1,22% à 52,67 euros. Cette dernière va racheter 25% de Findomestic, société italienne de crédit à la consommation, à Intesa Sanpaolo pour 629 millions d'euros et en prendre ainsi le contrôle intégral. Hors CAC 40, Dexia cédait 2,07% à 2,13 euros.
Lagardère (+2,26% à 27,68 euros) profitait du changement de recommandation sur son titre de Morgan Stanley à "surpondérer" contre "pondération neutre".
EDF Energies Nouvelles gagnait 1,61% à 39,67 euros. EDF est monté à 96,71% du capital et des droits de votes de sa filiale à l'issue de l'offre publique qu'il avait lancé.