La Bourse de Paris cédait 2,30% jeudi après-midi, déprimée par la conjoncture en Chine et aux Etats-Unis où les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la hausse.
A 16H12 (14H12 GMT), le CAC 40 perdait 88,59 points à 3.782,32 points dans un volume d'échanges de 1,927 milliard d'euros.
"Il y a une conjoncture d'éléments défavorables aux marchés actions: des signes de plus en plus prononcés de ralentissement à la fois aux Etats-Unis avec le chômage et en Chine", ont souligné les analystes de Global Equities.
Le ministère du Travail américain a estimé à 429.000 les demandes d'allocations chômage dans le pays pour la semaine du 12 au 18 juin, bien au-delà des attentes des analystes qui tablaient sur 413.000.
En Chine, le ralentissement de la croissance se confirme également.
L'expansion de l'activité manufacturière est tombée en juin dans ce pays à son plus faible niveau en 11 mois, enregistrant une quasi-stagnation.
Des informations de presse évoquent également de graves problèmes d'accès aux liquidités pour les pme chinoises, qui représentent 60% du PIB du pays, ce qui contribuait à inquiéter les investisseurs, a-t-on souligné chez Global Equities.
"A force de tours de vis monétaire, la deuxième économie mondiale montre des signes de plus en plus clair d'essoufflement", ajoute-t-on de même source.
Le dossier grec pesait aussi sur la tendance. "Le marché gomme l'effet d'annonce du vote de confiance, mardi, du Parlement grec et réalise que les mesures d'austérité nécessaires pour redresser le pays resteront très difficiles à mettre en place", a commenté Frédéric Rozier chez Meeschaert.
"Les banques sont désormais au pied du mur, elles devront participer à l'effort pour soutenir la Grèce", a-t-il ajouté.
Les dirigeants européens se retrouvent à partir de ce soir en sommet à Bruxelles sur fond de pression croissante, notamment des Etats-Unis pour qu'ils règlent la crise grecque afin d'éviter l'embrasement de la zone euro et de l'économie mondiale.
EADS était la seule valeur du CAC 40 à se maintenir dans le vert (+0,07% à 21,86 euros) profitant de la pluie de commandes fermes obtenues par sa filiale Airbus au Salon du Bourget et notamment du méga-contrat de la compagnie AirAsia de 200 Airbus A320 Neo.
A l'inverse, les bancaires souffraient tout particulièrement. Crédit Agricole perdait 3,56% à 9,88 euros, BNP Paribas 3,47% à 51,52 euros et Société Générale 3,32% à 38,56 euros.