La Bourse de Paris a terminé en léger recul mercredi (-0,15%), rassurée par le vote du Parlement grec mais prudente avant les conclusions de la Réserve fédérale américaine qui devrait revoir à la baisse ses prévisions économiques pour les Etats-Unis.
Le CAC 40, après avoir évolué autour de l'équilibre pendant une grande partie de la séance, a cédé 5,70 points à 3.871,37 points à la clôture dans un volume d'échanges limité de 2,654 milliards d'euros qui atteste de la prudence des investisseurs.
Sur les autres places européennes, Francfort a perdu 0,10%, Londres 0,04% et l'Eurostoxx 50 0,16%.
"Il y a eu un gros soulagement sur la Grèce, mais le vote avait été anticipé par le marché dès mardi. Ce mercredi, les investisseurs ont eu peu de choses nouvelles à se mettre sous la dent", a commenté Isabelle Enos, gérante d'actions chez B* Capital.
Le gouvernement socialiste grec a obtenu dans la nuit de mardi à mercredi la confiance du Parlement, première étape en vue de l'adoption d'ici la fin du mois d'un nouveau plan d'austérité réclamé par le Fonds monétaire international et l'Union européenne pour continuer à soutenir le pays.
"N'oublions pas que ce vote de confiance n'est qu'une première étape et que le dossier grec est loin d'être bouclé", a averti Mme Enos, regrettant "la cacophonie" qui perdure sur le sujet au sein des instances européennes et qui "continue de déstabiliser le marché".
Les investisseurs ont aussi préféré jouer la prudence avant les décisions de la Réserve fédérale américaine qui réunit son Comité de politique monétaire depuis mardi.
"L'institution devrait revoir à la baisse ses prévisions économiques pour les Etats-Unis au premier semestre mais se monter plus confiante pour le second", a estimé Jean-Paul Pierret, directeur de la stratégie chez Dexia.
Du côté des valeurs, EADS (+0,44% à 21,85 euros) a peu profité de la pluie de commandes fermes obtenues par sa filiale Airbus au Salon du Bourget (347 appareils en trois jours) vu les incertitudes qui pèsent sur d'autres contrats éventuels.
Renault a terminé en tête du CAC 40 (+2,88% à 39,17 euros) après les propos de son PDG Carlos Ghosn qui a annoncé tabler sur une solide croissance en 2011 des ventes de Nissan, le partenaire japonais du constructeur, malgré le séisme qui a frappé l'archipel en mars, a indiqué à l'AFP une source de marché.
Hors CAC 40, Altran a pris 2,45% à à 5,48 euros, les investisseurs se montrant satisfaits de la stratégie annoncée par le nouveau PDG Philippe Salle et notamment de sa volonté de se désengager des marchés où le groupe n'aurait pas atteint une taille critique.