
La Bourse de Paris a réussi a limiter ses pertes jeudi en fin de journée (-0,38%), confortée par la bonne tenue de Wall Street mais dans un marché toujours nerveux et dominé par la situation en Grèce.
A la clôture, l'indice vedette a cédé 14,54 points à 3.792,31 points dans un volume d'échanges nourri de 4,5 milliards d'euros. La cote parisienne se rapproche de son plus bas de l'année, atteint le 16 mars (sous les 3.700 points).
Sur les autres places européennes, Francfort a terminé sur une note quasi-stable (-0,07%) alors que Londres a affiché une baisse significative (-0,76%). L'Eurostoxx 50 a fait du surplace (-0,03%).
Après avoir évolué en nette baisse toute la matinée, le marché parisien s'est repris dans l'après-midi, grâce à des statistiques venant des Etats-Unis qui ont permis d'éloigner, du moins temporairement, les scénarios les plus noirs concernant l'économie américaine.
Sur le front immobilier, les mises en chantier de logements et la délivrance de permis de construire sont repartis à la hausse en mai. Côté emploi, les inscriptions au chômage ont baissé la semaine dernière. Mais l'activité manufacturière a baissé dans la région de Philadelphie pour la première fois depuis septembre.
Wall Street s'est orientée à la hausse, redonnant un peu de tonus au marché parisien dans le courant de l'après-midi.
"Mais sans grande conviction", souligne-t-on dans les salles de marché où l'on indique être avant tout focalisé sur le dossier grec.
La situation dans ce pays s'est en effet significativement aggravée alors qu'une crise politique semble se profiler et s'ajouter aux difficultés économiques. Ceci a bien évidemment accentué la défiance des investisseurs envers les actions, considérées comme des actifs risqués.
"On espère une solution ce week-end sinon nous risquons de nous retrouver dans une situation ingérable", et les actions vont en pâtir, a indiqué Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Après une matinée difficile, le secteur bancaire a limité ses pertes en fin de journée: Société Générale (-1,65% à 38,13 euros), Crédit Agricole (-0,36% à 9,86 euros) et BNP Paribas (-0,37% à 51,11 euros).
L'action de la banque franco-belge Dexia qui avait perdu plus de de 8% en début de séance a terminé sur un recul beaucoup plus modeste (-3,15% à 2,18 euros).
Carrefour a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-3,48% à 27,74 euros), la stratégie du groupe n'arrivant pas à convaincre les analystes.
Hors CAC 40, Casino Guichard perdait 3,32% à 66,77 euros. Le distributeur vient d'acquérir 3,3% supplémentaires du capital du numéro un brésilien Pao de Açucar, une opération destinée à témoigner de son "engagement" au sein d'une société dont son rival Carrefour lui dispute le contrôle.
Areva s'inscrivait finalement en hausse (+1,36% à 26,39 euros) alors que les engagements en faveur du maintien d'Anne Lauvergeon à la tête du groupe nucléaire se multiplient.
En hausse, on note Peugeot (+1,41% à 28,82 euros), Danone (+1,06% à 51,38 euros) et une série de valeurs défensives (peu sensibles à la conjoncture) comme GDF Suez (+1% à 24,2 euros) et Vivendi (+0,85% à 18,32 euros).
Nexity gagnait 1,05% à 33,18 euros. Nexity Participations et Banque Palatine viennent de vendre l?intégralité de leur participation (52,2%) dans la foncière Eurosic pour un montant total de 318,4 millions d?euros.