Les futures sur indices prédisent une ouverture à l'équilibre, voire en très légère hausse. Hier, les marchés américains ont terminé nettement en baisse sur fond de recul des cours des matières premières. Aujourd'hui, les investisseurs pourraient rester prudents dans l'attente des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, qui seront publiés à 14h30. Côté valeurs, Alcatel-Lucent pourrait être suivi après la publication de ses résultats trimestriels. Une demi-heure avant la cloche, les futures sur indices CAC 40 et Dax avancent respectivement de 0,03% et de 0,28%.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note que le support à 3980 points, renforcé par la MM 100, a été atteint par l'intermédiaire d'une longue bougie noire. La présence d'une mèche basse montre que ce niveau est défendu par les acheteurs. Néanmoins, aucun signe de retournement notable n'apparaît à ce stade. Le bureau DayByDay conserve donc son biais baissier, même si une reprise technique haussière reste possible vers les résistances intraday à 4035 et 4053 points.
Les valeurs à suivre
Alcatel-Lucent a essuyé au premier trimestre une perte nette de 10 millions d'euros, à comparer avec une perte de 515 millions d'euros. Le résultat d'exploitation ajusté de l'équipementier télécoms s'est élevé à 13 millions d'euros, soit 0,3% des revenus, contre une perte d'exploitation de 195 millions d'euros, un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 15,2% à 3,74 milliards d'euros, en ligne avec le consensus Reuters. Alcatel-Lucent a précisé que le mix géographie/produits avait eu un impact positif sur sa marge brute.
CAPGEMINI
Capgemini a annoncé l'acquisition de BI Consulting Group. Cette SSII américaine basée à Minneapolis est spécialisée dans les services d'intégration de solutions Oracle d'informatique décisionnelle (« Business Intelligence ») et de gestion de la performance (« Enterprise Performance Management »). « Cette acquisition - qui fait suite à celle d'Avantias en France - s'inscrit pleinement dans le programme de croissance de Capgemini et renforce la position du groupe sur le marché de la gestion de l'information», a précisé la société. Elle sera financée par la trésorerie nette du groupe.
EIFFAGE
Eiffage a réalisé au 1er trimestre 2011 un chiffre d'affaires consolidé de près de 2,988 milliards d'euros, en progression de 2,7%. A périmètre et change constants, la hausse a atteint 2,5%. Dans les activités Travaux, le chiffre d'affaires s'est établi à 2,5 milliards d'euros, soit une progression de 1,6 % à structure réelle et de 1,3 % à périmètre et change constants. Le chiffre d'affaires Concessions s'est élevé à 486 millions d'euros, en augmentation de 9%.
LDLC.COM
Le chiffre d'affaires consolidé de LDLC.com pour l'ensemble de l'exercice 2010-2011 s'est élevé à 169,2 millions d'euros, en hausse de 14,2%. « Cette progression, intégralement organique, permet au groupe d'atteindre son plus haut niveau d'activité historique depuis sa création il y a quinze ans », s'est félicité le groupe d'e-commerce. LDLC.com souligne que ce niveau d'activité record reflète la bonne performance de l'activité historique mais aussi la montée en puissance attendue des nouveaux relais de croissance.
Les chiffres macroéconomiques
12h00
Production industrielle pour mars / ALLEMAGNE
14h30
Marché de l'emploi ( créations d'emplois et taux de chômage) en avril / ETATS-UNISUne demi-heure avant l'ouverture, l'euro cote 1,4580 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont terminé en net repli, pénalisés par un regain d'inquiétude concernant la santé de l'économie américaine. Les investisseurs ont mal réagi au bond inattendu des inscriptions hebdomadaires au chômage. L'actualité des sociétés, dominée une nouvelle fois par les publications de résultats, a accentué le scepticisme les investisseurs. Le CAC 40 a clôturé sur une perte de 0,95% à 4004,87 points après avoir franchi à la baisse le seuil des 4 000 points pour la première fois depuis le 20 avril dernier. L'Eurotop 100 a perdu 0,39% à 2343,68 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont connu un vif recul jeudi sur fond de plongeon des cours des matières premières. Les cours du pétrole ont notamment baissé pour la quatrième séance consécutive : les cours du baril de pétrole brut américain sont ainsi passés sous la barre des 100 dollars. Les investisseurs ont par ailleurs été déçus par les données macro-économiques publiées dans le courant de la journée, notamment sur le front des inscriptions hebdomadaires au chômage. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont perdu respectivement 1,10% à 12 584,17 points et 0,48% à 2 814,72 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
ISM (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "Report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.