Les marchés actions européens ont terminé en net repli, pénalisés par un regain d'inquiétude concernant la santé de l'économie américaine. Le CAC 40 a clôturé sur une perte de 0,95% à 4004,87 points après avoir franchi à la baisse le seuil des 4 000 points pour la première fois depuis le 20 avril dernier. Sur les autres places européennes, la tendance est similaire : l'euro stoxx 50 a abandonné 0,98%. Les investisseurs ont mal réagi au bond inattendu des inscriptions hebdomadaires au chômage (474 000 contre 431 000 la semaine précédente et 410 000 anticipé par le consensus).
A Wall Street, le Dow Jones reculait de 0,80% à 12622 points à l'approche de la mi-séance.
La journée a été marquée par la décision, sans surprise, de la BCE de ne pas modifier ses taux directeurs après les avoir relevés d'un quart de point le mois dernier. Lors de la traditionnelle conférence de presse, Jean-Claude Trichet a néanmoins estimé que les perspectives d'inflations à moyen terme étaient orientées à la hausse en raison des prix de l'énergie et de la forte croissance des marchés émergents. « Il est probable que l'inflation restera nettement au-dessus de 2% dans les mois qui viennent », a averti le président de la BCE.
L'actualité des sociétés, dominée une nouvelle fois par les publications de résultats, n'a pas rassuré les investisseurs. A Paris, Société Générale a décroché de 4,98% pénalisé par des résultats décevants. La banque de La Défense a entraîné dans sa chute le reste du secteur (-2,28% pour Natixis, - 2% pour Credit Agricole). BNP Paribas, qui a publié hier des résultats solides, a limité son repli à 0,13%. Les chiffres de Lafarge (-0,95%) n'ont pas non plus convaincu. A contrario, les très bons résultats dévoilés par Arkema (+7,02%) et Rhodia (+0,37%) confirment la santé retrouvée du secteur de la chimie.
Signe de défiance des investisseurs, le baril de brut léger américain à échéance juin chute de 6% à 105,32 dollars tandis que sur le marché des changes, l'euro cède 1,51% à 1,4607 dollar.