La Bourse de Paris a terminé jeudi en baisse de 0,95% après la publication de mauvais indicateurs américains, alors que la Banque centrale européenne a sans surprise opté pour un maintien de son taux directeur.
Le CAC 40 a cédé 38,26 points à 4.004,87 points dans un volume d'échanges assez nourri de 4,109 milliards d'euros.
"Nous avons eu une très belle progression de l'indice en avril. Il est normal que le marché reprenne son souffle" pour la deuxième séance consécutive, a estimé Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
"De mauvaises nouvelles en provenance des Etats-Unis ont servi de prétexte aux investisseurs pour prendre des bénéfices", a-t-il ajouté.
Outre-Atlantique, les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté fortement pendant la dernière semaine d'avril, à 474.000 alors que les économistes s'attendaient à une baisse, un mauvais signe avant la publication, vendredi, des chiffres de l'emploi pour l'ensemble du mois. Les gains de productivité des entreprises ont ralenti au premier trimestre.
Sans surprise, la Banque centrale européenne a, de son côté, laissé son principal taux directeur inchangé à 1,25%.
Son président, Jean-Claude Trichet, a indiqué que l'institution de Francfort va continuer à "contrôler très étroitement" le niveau de l'inflation en zone euro. Des propos qui laissent penser qu'un relèvement lors de la prochaine réunion de la BCE en juin est "hautement improbable", a estimé Carsten Brzeski, économiste chez ING. "Après, tout reste ouvert", a-t-il poursuivi.
Du côté des valeurs, Société Générale, l'un des poids lourds de la cote, a enregistré la plus mauvaise performance du CAC 40, cédant 4,98% à 43,25 euros après avoir publié un bénéfice net de 916 millions d'euros au premier trimestre, en recul de près de 14% sur un an et inférieur aux attentes du marché.
Renault a reculé de 2,78% à 39,66 euros. Deux ex-employés du constructeur veulent être reconnus "victimes" d'une affaire de malversations à l'issue de laquelle l'un a démissionné et l'autre a été licencié. Le groupe est déjà ébranlé par une affaire de faux espionnage depuis le début de l'année.
Carrefour a perdu 1,93% à 31 euros après le report de l'introduction en Bourse de son pôle immobilier et le départ-surprise du directeur exécutif des activités françaises, James McCaan.
Alcatel-Lucent a terminé en tête du CAC 40 (+3,65% à 4,30 euros) après avoir été retenu par le spécialiste des télécoms pour entreprises Completel pour étendre et faire évoluer sur le territoire français son réseau internet très haut débit via la fibre optique.