Les marchés européens s'apprêtent à prolonger leur rebond. Le CAC 40 est ainsi attendu en hausse d'environ 1%. Comme leurs confrères asiatiques ils devraient bénéficier des bons résultats dévoilés par des sociétés américaines de premier plan dans le secteur technologique (Intel et IBM notamment) hier soir après la clôture de Wall Street. Ce segment de marché devrait donc être à la pointe de la hausse. A Paris, les investisseurs réagiront notamment aux performances au premier trimestre de Bic, Peugeot, L'Oréal...
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau DayByDay note la réaction haussière depuis le support à 3877 points, matérialisée par une bougie blanche. Néanmoins, la longue mèche haute rappelle que les vendeurs conservent la main sur le marché pour le moment. Elle s'est arrêtée sur 3930 points, niveau correspondant au milieu du marubozu : ce niveau est la clef de la dynamique. Sous cet obstacle, le biais baissier du bureau DayByDay sera maintenu.
Les valeurs à suivre
CEGID
Cegid a annoncé l'acquisition de la société 21S, éditeur de solutions développées en mode full web à destination de la Profession Comptable Libérale et de ses clients TPE/PME. L'éditeur de logiciels de gestion a souligné qu'il renforçait ainsi ses capacités à proposer de nouveaux services innovants en mode « On Demand » (A la demande). Les détails financiers de la transaction n'ont pas été dévoilés.
L'OREAL
L'Oréal a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 5,16 milliards d'euros, en hausse de 9,3%, dont 5,8% à données comparables. Cette performance est supérieure au consensus Reuters d'un chiffre d'affaires de 5,106 milliards et d'une croissance organique de 5%. Commentant ces chiffres, Jean-Paul Agon, Président-Directeur Général de L'Oréal, a indiqué : « Ce début d'année est encourageant, car il confirme la bonne dynamique du groupe, à laquelle participent l'ensemble des divisions, en particulier les Produits Grand Public et les Produits de Luxe ».
NICOX
NicOx a annoncé aujourd'hui sa décision de retirer le dossier de demande d'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) du naproxcinod, candidat-médicament pour l'arthrose, de la procédure centralisée européenne. « La décision de retirer le dossier européen a été prise après que le Comité des Médicaments à Usage Humain (CHMP) a indiqué, lors de la réunion du CHMP du mois d'avril, qu'il n'adopterait pas un avis officiel positif sur la base des informations soumises », a précisé la société pharmaceutique.
VIRBAC
Le chiffre d'affaires consolidé de Virbac au premier trimestre s'est élevé à 159,9 millions d'euros, en hausse de 17,7%. La progression des ventes est ressortie à 14,1% hors effets de change et à 12,3% à parités et périmètre constants. « Ce rebond de la croissance, malgré une base de comparaison très élevée au premier trimestre l'an dernier, fait suite à un quatrième trimestre 2010 relativement modéré et a été amplifié sur certains marchés par des effets de restockage de la distribution », a expliqué le spécialiste de la santé animale.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les ventes de logements anciens pour mars à 16 heures et les statistiques pétrolières hebdomadaires à 16h30.
Ce matin, l'euro cote 1,4401 dollar face au billet vert.
Hier à Paris
Les Bourses européennes ont rebondi ce mardi après la chute de la veille. Toutefois, l'ampleur des gains s'est réduit en fin de séance dans le sillage de l'évolution incertaine de Wall Street. En Europe, l'optimisme des investisseurs a été ravivé par des publications d'entreprises encourageantes et de statistiques rassurantes de part et d'autre de l'Atlantique. Le secteur de luxe a brillé à la faveur de la forte accélération des ventes au premier trimestre du géant mondial LVMH malgré la catastrophe au Japon. Le CAC 40 a gagné 0,70% à 3908,58 points. L'Eurotop 100 a gagné 0,19% à 2312,02 pts.
Hier à Wall Street
Après un milieu de séance hésitant, les marchés américains ont repris le chemin de la hausse. Les investisseurs ont été rassurés par la publication de résultats robustes de la part de plusieurs grandes entreprises. Les chiffres dévoilés par Goldman Sachs se sont par exemple révélés supérieurs aux attentes malgré une forte baisse. Les volumes sont restés très faible, témoignant d'une certaine prudence du marché. Les indices Dow Jones et Nasdaq ont progressé respectivement de 0,53% à 12 266,75 points et de 0,35% à 2 744,97 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Université du Michigan : Le centre de recherche sur les sondages de l'Université du Michigan publie, le deuxième vendredi de chaque mois (à 16h00, heure de Paris), son indice de la confiance des ménages (consumer sentiment index). L'indice s'appuie sur un sondage administré à un échantillon dont la taille à été ramenée à 500 personnes. Les cinq questions qui permettent de mesurer le niveau de l'indice concernent la position financière actuelle des sondés et leurs anticipations à un an, leur appréciation du climat des affaires actuel et leurs anticipations à cinq ans, ainsi qu'une question sur l'opportunité d'acheter des biens durables.
tier 1 / tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.